Le Servette FC en mauvaise posture

Michel Coencas, président démissionnaire, semble bien pensif face à cette gabegie. Keystone

Michel Coencas quitte la présidence du club genevois qui n'a pas encore sa licence pour la prochaine saison et connaît des problèmes financiers.

Au cours d’une conférence de presse tenue jeudi à Genève, à l’issue d’une réunion du conseil d’administration, le président Michel Coencas a déclaré en préambule: «Faute d’avoir trouvé un accord avec mes partenaires, je donne ma démission en tant que président mais je conserve ma charge d’administrateur.»

Mission: la survie du club

La marche du club sera désormais placée sous la responsabilité d’un comité restreint de gestion qui regroupe quatre actionnaires, soit Michel Coencas, Alain Rolland, Christian Hervé et Olivier Maus.

«Notre mission est de trouver les sommes nécessaires pour assurer la survie du club la saison prochaine», a déclaré le président sortant.

Le départ de Patrick Trotignon, confirmé officiellement, laisse vacant le poste de manager général. Une solution provisoire a été trouvée avec la nomination de Pierre Aeschlimann (57 ans) au poste de directeur du club.

Ancien président du CS Chênois, membre du comité de la Ligue Nationale depuis octobre 1994, membre aussi du Conseil de l’Association, cette personnalité du football genevois s’est occupée des questions de marketing au sein de la LN.

Le relationnel sportif sera placé sous la direction de Henri Gillet lequel avait déjà en charge tout le secteur de la formation.

Graves désaccords

Cette conférence de presse a jeté une lumière crue sur le désaccord qui oppose Christian Hervé, représentant de Canal +, à Michel Coencas, qui lui succéda en septembre dernier à la présidence du club.

«Canal + a toujours tenu ses engagements à l’égard du Servette FC. Il s’est comporté en partenaire loyal!», a affirmé haut et fort Christian Hervé. Pour sa part, Michel Coencas a tenu des propos différents: «Il y a un trou de 1,8 million que je ne veux pas combler seul. Or Canal + n’entend pas remettre de l’argent en caisse.»

Les deux hommes sont d’accord sur un point: le Servette FC obtiendra bien la fameuse licence. Aujourd’hui, un simple problème de procédure explique l’échec en première instance.

Toutefois, la difficulté est de faire face aux engagements financiers sans trop affaiblir le potentiel de l’équipe en bradant des joueurs. Représentant de Jelmoli, qui est engagé à hauteur de 15% dans le capital action du club, Alain Rolland fait preuve d’un certain optimisme: «Je suis persuadé que nous découvrirons sur le plan local les soutiens économiques que nous recherchons.»

tsr.ch avec les agences