Victoire de l’UDC : une ampleur surprenante

Selon la première tendance réalisée par l'institut GFS, non contente de voler la vedette aux autres partis de droite, les Démocrates du centre pourraient même dépasser les Socialistes et devenir le premier parti de Suisse.

Selon la première tendance réalisée par l’institut GFS, non contente de voler la vedette aux autres partis de droite, les Démocrates du centre pourraient même dépasser les Socialistes et devenir le premier parti de Suisse.

Cette poussée de l’UDC n’est pas surprenante en soi. Ce qui l’est, en revanche, c’est son ampleur, qui dépasse même nettement ce qu’avaient prédit les démoscopes.

Ces élections législatives fédérales paraissent donc confirmer ce qui s’est dessiné dans plusieurs cantons ces quatre dernières années. Le fait que, depuis 1995, le courant populiste de l’UDC – celui emmené par le président de la section zurichoise du parti, Christoph Blocher – s’est implanté dans de nouveaux cantons n’explique qu’une petite portion de cette poussée spectaculaire.

Une poussée attendue de l’UDC dans une certaine mesure et qui se fait d’abord, bien sûr, au détriment d’autres formations de la droite populiste, telles que le parti de la liberté et les Démocrates suisses. Mais la surprise vient plutôt de la bonne tenue des partis gouvernementaux de centre-droite, radicaux et démocrates-chrétiens. Les démoscopes prédisaient ces derniers en chute nette. Or ils paraissent bien tenir, alors que les socialistes, au contraire, semblent mis à mal.

L’enjeu le plus important de ces élections concerne la répartition des forces entre la gauche et la droite. Il est encore trop tôt pour tirer des enseignements fiables. Pourtant, les données quoiqu’incomplètes connues à l’heure qu’il est permettent de parler, d’ores et déjà, d’un glissement à droite, vers la droite populiste.

Pierre-André Tschanz