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Rassemblements sur la tombe de Mahsa Amini en Iran

Drapeau avec le portrait de Mahsa Amini (archives). KEYSTONE/AP/Jose Luis Magana sda-ats

(Keystone-ATS) Des fidèles se sont rassemblés mercredi dans le cimetière du Kurdistan iranien où Mahsa Amini a été enterrée. Ils ont bravé des mesures de sécurité renforcées à la fin de la période de deuil, selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.

« Femme, vie, liberté », « Mort au dictateur », criaient des dizaines d’hommes et de femmes réunis dans le cimetière Aichi de Saghez, la ville d’origine de Mahsa Amini au Kurdistan, dans l’ouest de l’Iran, selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.

Cette Kurde iranienne de 22 ans était décédée le 16 septembre, trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des moeurs qui lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique, imposant notamment le port du voile pour les femmes.

Menaces

Sa mort a déclenché un mouvement de contestation sans précédent depuis trois ans, qui se poursuit à travers le pays. Jeunes femmes et écolières sont souvent en première ligne, beaucoup tête nue, brûlant leur voile et faisant face aux forces de sécurité.

Mercredi, 40e jour suivant la mort de Mahsa Amini, marque la fin de la période de deuil traditionnelle en Iran. Selon des militants des droits humains, les forces de sécurité ont mis en garde les parents de la jeune femme contre l’organisation de toute cérémonie de commémoration, notamment sur sa tombe. Elles sont allées jusqu’à menacer « la vie de leur fils ».

Des images mises en ligne par l’ONG Hengaw ont montré une présence massive dès mardi soir à Saghez des forces de sécurité, qui auraient bloqué les entrées de la ville.

« Cimetière des fascistes »

Malgré cela, des dizaines d’habitants entraient dans la ville mercredi, à pied à travers champs et le long des routes, en voiture et à moto, selon des images mises en ligne par Hengaw, basée en Norvège.

« Kurdistan, Kurdistan, le cimetière des fascistes », scandait l’un des groupes, sur une autre vidéo partagée sur Twitter par des militants. L’AFP n’a pas pu vérifier dans l’immédiat l’authenticité de ces images.

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