
Roman Polanski bientôt sous surveillance dans son chalet de Gstaad
(Keystone-ATS) Lausanne – Roman Polanski pourra très prochainement sortir de prison et résider sous surveillance dans son chalet de Gstaad (BE). L’Office fédéral de la justice renonce à recourir contre la libération sous caution décidée par le Tribunal pénal fédéral (TPF).
L’OFJ ordonnera la libération du cinéaste dès que les mesures prévues par le TPF auront été mises en oeuvre. Roman Polanski doit verser une caution de 4,5 millions de francs. Il doit également déposer ses papiers et accepter le port d’un bracelet électronique tant que les autorités suisses n’auront pas rendu une décision définitive sur la demande d’extradition américaine.
L’OFJ devra s’assurer que les mesures ordonnées par le TPF seront respectées. Roman Polanski devrait être le premier détenu en instance d’être extradé à porter un bracelet électronique.
La conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf s’était déjà déclarée favorable mercredi, à l’annonce du verdict du TPF, à une libération sous caution. Elle voulait s’entretenir avec les responsables du dossier avant de renoncer à un éventuel recours au Tribunal fédéral (TF).
L’annonce de la prochaine libération du cinéaste a été saluée par la France. « Nous avons appris la décision du TPF de remettre en liberté conditionnelle et sous caution Roman Polanski. Il pourra ainsi retrouver les siens en attendant que la justice se prononce sur la question de son extradition », a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
La question de l’extradition de Roman Polanski aux Etats-Unis est encore pendante, a précisé un porte-parole de l’Office fédéral de la justice. Une décision devrait tomber « ces prochaines semaines ».
Roman Polanski est accusé d’avoir violé une mineure âgée de treize ans en 1977. Il a été arrêté le 26 septembre dernier alors qu’il se rendait au Festival du film de Zurich.
La demande d’extradition des Etats-Unis est parvenue aux autorités suisses il y a un mois. Selon celle-ci, le cinéaste risque une peine maximale de deux ans de prison.