Référendum: plus de 5500 signatures contre un déclassement de zone
Des partis de gauche, des milieux de défense des locataires et des syndicats ont rassemblé 5538 signatures contre le déclassement d'une zone de construction à Chêne-Bourg. Ils les ont déposées mercredi, dans le but de lutter contre la spéculation immobilière.
(Keystone-ATS) Le référendum a été lancé à la suite d’une décision du Grand Conseil de déclasser une zone de construction de Seymaz-Sud, a rappelé Romain Gauthier, secrétaire général du Rassemblement pour une politique sociale du logement (RSPL) mercredi dans un communiqué. Une majorité de droite avait voté une loi pour faire passer la zone de développement (ZD) en une zone ordinaire (ZO).
Les auteurs du référendum craignent que ce choix politique ne «privilégie la spéculation au détriment des besoins de la population», étant donné qu’une ZD impose des règles sur le type de logements construits et les loyers. Il est soutenu par le RSPL, l’ASLOCA, les Syndicats interprofessionnels des travailleurs (SIT) et des services publics (SSP), ainsi que par plusieurs partis de gauche tels que le PS et les Vert-e-s.
Le quartier de la Seymaz-Sud est particulièrement bien situé, à proximité d’une gare du Léman Express et le long de la rivière renaturée de la Seymaz, explique le comité référendaire. Ce qui ferait augmenter encore plus le prix des logements s’ils sont créés en ZO, selon eux.
«La zone ordinaire résulte d’un consensus politique et local. Elle évite les blocages», avait défendu Geoffray Sirolli du PLR au Grand Conseil le 2 octobre. Avant de relever qu’un plan localisé de quartier devra être établi, afin d’avoir une planification cohérente.