Sauter supprime 100 emplois à Bâle
(Keystone-ATS) Le groupe Sauter va supprimer 100 emplois d’ici à la fin de l’année à son siège bâlois. La moitié des employés concernés se voit offrir un nouveau poste dans la filiale allemande du spécialiste des techniques du bâtiment à Fribourg en Brisgau.
Une grande part des autres employés touchés peut s’attendre à une solution en raison des fluctuations, a indiqué mardi le fabricant dans un communiqué. Le groupe, qui emploie 2300 collaborateurs, dont 300 à Bâle, a expliqué cette situation par le franc fort.
Suite à l’abandon du taux plancher de l’euro, le groupe avait déjà introduit la semaine de travail de 44 heures, au lieu de 42 heures. Les salariés avaient dû renoncer à 5% de leur salaire.
Dans un communiqué, Unia déplore ces suppressions d’emplois alors que les collaborateurs ont offert du « travail gratuit » depuis une année. Les syndicats Unia et Syna soutiennent la commission du personnel lors des négociations et exigent la fin immédiate du travail gratuit ainsi que la rémunération des heures effectuées bénévolement.
Unia trouve cette « suppression massive d’emplois » incompréhensible, car l’entreprise Sauter se porte bien financièrement. »Les employés ont concédé de grands sacrifices pour garder leur place. C’est une honte qu’ils soient traités de la sorte ». Le syndicat exhorte donc l’entreprise à ne prononcer aucun licenciement durant la première moitié de 2016. La période de consultation pour le personnel va durer jusqu’au 4 mars.
Des craintes pour le reste de la production
Selon le syndicat Syna, les collaborateurs touchés par ces suppressions de postes sont ceux de la production. La recherche et développement ainsi que la distribution restent en Suisse pour l’instant. Syna craint que le reste de la production soit délocalisé dans un second temps complètement en Allemagne pour maximiser les profits.
En 2014, le groupe Sauter a pu augmenter son chiffre d’affaires de 1,6% à 406,6 millions de francs. Les 90% de la production sont exportés. Sauter ne publie pas de chiffres de résultats. Selon le syndicat Syna, la perte s’est toutefois élevée à 1,2 million de francs en 2015.