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Cadres féminins à l’assaut du marché du travail

femdat offre mille expertes dans tous les domaines. swissinfo.ch

Mille expertes suisses sont inscrites dans femdat, une banque de données disponible gratuitement sur Internet.

Les initiatrices du projet ont fêté l’événement mardi à Berne avant de partir à la conquête du marché du travail.

«Je suis ingénieure en génie civil et femdat me permet de me positionner sur un marché difficile d’accès pour les femmes», confie Sara Montani-Stoffel, de Berne. Elle figure parmi les mille spécialistes inscrites dans cette banque de données particulière.

Cette banque de données suisse pour expertes englobe en effet plusieurs domaines scientifiques et professionnels.

«Toutes les femmes qui détiennent un diplôme universitaire ou supérieur ou encore bénéficient d’une expérience professionnelle de plusieurs années dans un domaine spécialisé peuvent s’inscrire librement», explique Franziska Teuscher, présidente du comité directeur de femdat.

Une incontournable fusion

Au départ, en 1999, les initiatrices ont fusionné deux banques de données existantes, celles de l’Association Suisse Femme Féminisme Recherche et l’Académie suisse des sciences naturelles (ASSN).

«Nous avons jugé superflu de multiplier ces banques de données sectorielles et souhaité centraliser l’offre de toutes les disciplines», précise Franziska Teuscher.

Un an après son lancement officiel, grâce notamment à l’appui du bureau fédéral de l’égalité, femdat offre aujourd’hui mille expertes dans tous les domaines. De quoi partir à la conquête des entreprises.

Faire basculer les statistiques

Les statistiques montrent que les femmes occupent largement les niveaux inférieurs ou moyens des entreprises. «Mais elles sont encore trop rares aux niveaux supérieurs», estime Franziska Teuscher.

En mesure aujourd’hui d’offrir un large éventail de spécialistes, il s’agit maintenant de prendre contact avec les responsables du personnel des administrations publiques et des entreprises privées.

Objectif: trouver et informer les entreprises qui cherchent du personnel et sont disposées à engager des femmes. «Ainsi, on ne pourra plus dire qu’on ne trouve pas de femmes qualifiées sur le marché du travail», se réjouit Sara Montani-Stoffel.

Il suffit d’un clic

En quelques clics, les internautes peuvent donc accéder aux noms et adresses (électroniques ou physiques) des spécialistes recherchées. Ils peuvent les sélectionner selon leur discipline, leur spécialité, leur formation, leur expérience ou leur langue.

Pour des raisons historiques, les sciences naturelles (33%) sont le domaine le plus représenté. Viennent ensuite les sciences humaines (27%), les sciences sociales (15%), le droit et les sciences économiques (10%).

Les autres indications se répartissent entre l’architecture, la médecine, les arts appliqués et la théologie.

Pour l’heure, la grande majorité des expertes (84%) sont de langue maternelle allemande. Les Romandes font encore pâle figure avec seulement 13% d’inscrites.

Financement assuré

Côté financement, femdat reçoit essentiellement le soutien du Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes, du Département de l’égalité pour femmes et hommes à l’université de Berne et du programme fédéral Egalité des chances dans les hautes écoles spécialisées.

Mais l’Office fédéral de l’éducation et de la science comme le Groupement de la science et de la recherche sont également très soucieux de participer au développement de cet important outil de la promotion des femmes dans le monde du travail.

Le budget est assuré pour les deux ans à venir. Il se monte à 150 000 francs par an et assure le fonctionnement du bureau occupé à Berne par une secrétaire à mi-temps.

«Notre objectif est d’atteindre 500 000 francs, car nous prévoyons d’importants frais de publicité pour nous faire connaître», ajoute Franziska Teuscher.

Pour y parvenir, femdat compte beaucoup sur le secteur privé, voire sur le sponsoring.

swissinfo/Isabelle Eichenberger

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