Comment vivent les Suisses aujourd’hui?
Les Suisses vivent-ils mieux qu'hier? C'est ce que vont tenter d'analyser les chercheurs du Fonds national de la recherche scientifique, épaulés par l'Office fédéral de la statistique, l'Université de Neuchâtel et l'institut de sondage Mis Trend.
Les Suisses vivent-ils mieux qu’hier? Mieux que leurs voisins? C’est ce que vont tenter d’analyser les chercheurs du Fonds national de la recherche scientifique, épaulés par l’Office fédéral de la statistique, l’Université de Neuchâtel et l’institut de sondage Mis Trend.
«Vivre en Suisse», c’est une vaste enquête qui va être menée auprès de 5000 ménages pendant cinq ans.
Il faut tout d’abord relever que c’est une première en Suisse. Jusqu’à présent, les enquêtes étaient toujours la photographie d’un instant. Cette fois, l’enquête sera menée sur cinq ans et permettra donc de montrer l’évolution des conditions de vie des sondés.
L’enquête touche tous les domaines : travail, famille, santé, loisirs, option politique. Le but n’est pas d’approfondir chacun de ces domaines, mais plutôt de les mettre en relation les uns aux autres.
Ainsi, les chercheurs pourront comparer le niveau de consommation avec le fait d’avoir ou non un emploi, le changement d’option politique en fonction de la perte d’un emploi, de la longueur du chômage; la santé avec les loisirs, les relations familiales avec celles au travail. Les chercheurs du Fonds national de la recherche souhaitent, en effet, analyser les conditions de vie des Suisses en fonction des différents critères pour évaluer leur interdépendance.
Autre élément intéressant, les conclusions de l’enquête permettront de faire des comparaisons internationales, notamment avec l’Allemagne ou la Grande-Bretagne. Cette enquête a donc un petit goût d’euro-compatibilité, même si tout n’est pas applicable tel quel. Par exemple, les enquêteurs suisses ont laissé de côté la question : «avez-vous des toilettes dans votre appartement ou à l’extérieur»? En revanche, ils se sont penchés davantage sur la question politique, démocratie directe oblige.
Catherine Miskiewicz
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