La nuit des Perséides

Entre minuit et l’aube, les astronomes s’attendent à un maximum de 80 météores à l’heure. Astronomy Picture of the Day

Comme chaque année au début du mois d'août, la Terre traverse la traînée de débris laissée par le passage de la comète Swift-Tuttle. Résultat: une succession de pluies d'étoiles filantes, dont la plus spectaculaire est attendue dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 août.

On les appelle les Perséides, parce qu’elles semblent «tomber» de la constellation de Persée. En réalité, les «étoiles filantes» sont tout sauf des étoiles. De tous les phénomènes célestes, ces petits morceaux de cailloux qui brûlent en entrant dans l’atmosphère sont les plus proches que l’on puisse observer, à peine une centaine de kilomètres.

Le terme approprié pour désigner ces traînées de lumière un peu magiques (qui n’a jamais fait de vœu lorsqu’il a la chance d’en voir une?) est celui de météore. A ne pas confondre avec les météorites, qui sont des cailloux bien plus gros et qui ne brûlent pas entièrement dans l’atmosphère. Si un météore part en fumée dans l’éther, une météorite atteint la surface de la Terre, ce qui est heureusement assez rare.

Les météores, par contre, sont très courants. Il en tombe pratiquement à chaque seconde d’un point ou d’un autre du ciel. Mais la plupart d’entre eux sont très peu lumineux et les néons de nos villes ne nous laissent pratiquement aucune chance de les deviner.

En concurrence avec la Lune

Une raison de plus pour profiter de spectacles comme celui des Perséides. En réalité, la traversée de la zone de débris laissés par la comète Swift-Tuttle dure du 23 juillet au 22 août. Mais le maximum de l’essaim devrait s’abattre sur nous dans la nuit de samedi à dimanche, avec tout de même une certaine marge d’incertitude.

Entre minuit et l’aube, les astronomes s’attendent à un maximum de 80 météores à l’heure. Pour en voir le plus possible, il est nécessaire de trouver un point d’observation éloigné de toute lumière terrestre et de laisser ses yeux s’accoutumer à l’obscurité durant une dizaine de minutes. Hélas, le lever de la Lune aux alentours de minuit et demi fera une méchante concurrence aux Perséides.

Il faudra donc profiter de la première partie de la nuit. La constellation de Persée se trouve en ce moment à environ un tiers de la voûte céleste, au-dessus de l’horizon nord-est. Persée n’est pas loin de Cassiopée, aisément repérable en bordure de la Voie lactée, avec sa forme de grand W très ouvert.

Marc-André Miserez