Un coup de jeune pour Migros
La Migros a surmonté la crise affrontée durant la dernière décennie, estime son nouveau patron, Anton Scherrer. Durant son mandat, il souhaite dynamiser le géant orange, en rajeunissant notamment sa direction.
«L’entreprise a rejoint sa vitesse de croisière», a-t-il commenté samedi sur les ondes de la radio suisse alémanique DRS. Le premier semestre 2001 s’est soldé par une augmentation du chiffre d’affaire de 5%. Il se situe dans la droite ligne de l’année 2000, celle du jubilé, précise le Lucernois.
Le nouveau patron a été nommé jeudi, à l’issue d’une lutte en coulisses, à la succession de Peter Everts. Ses propos optimistes contredisent l’analyse de son principal détracteur Pierre Arnold, président à vie de la fondation Gottlieb et Adèle Duttweiler, du nom du fondateur de l’entreprise et de son épouse.
Dynamiser la Migros
M. Scherrer veut se consacrer au rajeunissement des cadres de l’entreprise, une question centrale pour l’avenir de la Migros. Environ deux tiers des quelques 25 membres de la délégation de l’administration, qui tient lieu de conseil d’administration, devraient par conséquent être remplacés d’ici 2004, date de la fin de son mandat.
Ces changements devraient permettre d’allier expérience et dynamisme dans la gestion du géant orange, a-t-il expliqué. Ce rajeunissement ne vaut pas que pour sa propre succession, mais aussi pour les autres départements ainsi que pour les filiales du géant orange.
Stratégie inchangée
En revanche, il n’y aura pas de changement de la culture d’entreprise. Aucune modification d’orientation stratégique n’est prévue dans l’organisation de la société coopérative.
Le nouvel homme fort, actif depuis dix ans dans l’entreprise, ne se voit pas comme un candidat de transition. Ces dernières années, il a été l’artisan de divers projets important, parmi lesquels la centralisation de l’informatique et celle de la distribution, a-t- il rappelé.
«Je suis encore en forme», estime M. Scherrer dans une interview à l’hebdomadaire dominical «SonntagsZeitung». «J’ai le sentiment que je peux encore arracher un arbre». Agé de 59 ans, il devra toutefois prendre sa retraite dans trois ans, atteint par la limite d’âge. M. Scherrer prendra ses fonctions lundi.
swissinfo avec les agences
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