Secteur social parapublic VD: revalorisation salariale moins rapide
La revalorisation salariale du secteur social parapublic vaudois sera moins rapide. La proposition de calendrier du Conseil d'Etat, avec un argent distribué jusqu'en 2029 et pas 2027, a été soutenue par la majorité de droite du Grand Conseil.
(Keystone-ATS) La mise à niveau des salaires du secteur, inférieurs par rapport aux autres cantons, a été chiffrée à 40 millions de francs en 2024 par le Conseil d’Etat. Vingt millions ont déjà été attribués.
Une motion, adoptée l’an dernier, demandait que l’argent restant soit injecté jusqu’en 2027. Le Conseil d’Etat a toutefois présenté un contre-projet, repoussant cette date à 2029.
Mercredi matin dans le cadre des débats sur le budget 2026, plusieurs députés de gauche ont tenté de revenir à la motion. Ils ont rappelé que le secteur social parapublic vivait «une grave pénurie» de personnel, en raison notamment de «l’exode» de collaborateurs vers des cantons où ils sont mieux payés.
Ecart salarial
Les montants déjà débloqués par le Conseil d’Etat ont représenté une augmentation d’environ 250-300 francs par mois pour un plein-temps. Insuffisant toutefois pour rattraper l’écart avec les cantons voisins, où les salaires sont plus élevés de près de 1000 francs mensuels, a souligné Alexandre Démétriadès, auteur de la motion.
«La première condition pour enrayer la pénurie, c’est la revalorisation salariale», a affirmé le socialiste. Il a aussi relevé que le coût de la pénurie dépassait la revalorisation salariale, en raison notamment des tarifs des intérimaires qui «explosent» ou de «coûteux transferts» hors du canton.
Finances cantonales fragiles
Plusieurs députés de droite, tout en reconnaissant les difficultés du secteur, ont estimé que cet étalage dans le temps était nécessaire au vu des difficultés financières du canton.
Les ministres Rebecca Ruiz (en charge de l’action sociale) et Vassilis Venizelos (jeunesse) ont aussi admis que ce calendrier n’était «pas parfait» et que le rythme de la revalorisation salariale pourrait être «plus soutenu.» Ils ont toutefois relevé, eux aussi, qu’il fallait tenir compte de la situation financière du canton et procéder à des arbitrages.
Au vote, le Conseil d’Etat a été entendu et 80 députés se sont ralliés à son contre-projet, contre 62 refus.