
Un homme condamné à 42 mois de prison en appel à Lausanne
(Keystone-ATS) Le Tribunal cantonal vaudois a condamné mardi un homme de 44 ans à trois ans et demi d’emprisonnement. Entre 2004 et 2012, il avait commis plusieurs abus sexuels sur trois enfants à son domicile. Il avait lui-même été victime du sadique de Romont.
L’abuseur a été reconnu coupable de contrainte sexuelle et d’actes d’ordre sexuel avec des enfants. En octobre 2014, en première instance, il avait été condamné par le tribunal correctionnel d’Yverdon-les-Bains à quatre ans d’emprisonnement.
Recours partiellement admis
Selon les explications des juges du Tribunal cantonal, son recours a été « très partiellement admis », la fréquence de certains abus ne pouvant être établie. Les magistrats ont au surplus confirmé le jugement de première instance, qualifié de « méticuleux, rigoureux et exhaustif ».
Le Tribunal a considéré « pertinente » l’appréciation de la culpabilité des premiers juges. L’homme a joué un « rôle destructeur » envers ses trois jeunes victimes, âgées de quatre à six ans lors des premiers abus.
L’individu n’a au surplus exprimé aucun regret, persistant à nier les faits qui lui sont reprochés et se posant en victime, rejetant toute faute sur son entourage. A décharge, les juges ont retenu la souffrance subie par le condamné durant son parcours de vie. Victime du sadique de Romont, il a lui-même été gravement abusé durant son adolescence.
Eléments concordants
En première instance, les juges se sont appuyés sur un « ensemble d’éléments concordants » pour retenir l’essentiel des faits dont l’homme était accusé. Ils ont principalement retenu qu’il a demandé à plusieurs reprises aux enfants de lui prodiguer des fellations ou de le masturber, et qu’il leur a lui-même prodigué des attouchements.
Les juges cantonaux considèrent eux aussi les déclarations des enfants comme « crédibles et conformes à la vérité ». Ils ont refusé de prendre en compte le rapport d’expertise privé produit par la défense, n’offrant « aucune garantie d’objectivité ».