Une fusée russe Soyouz met en orbite souris, lézards et escargots

(Keystone-ATS) Une fusée russe Soyouz a emporté dans l’espace vendredi une ménagerie de souris, lézards et escargots. Ils resteront un mois en orbite pour des expériences visant à la recherche médicale, mais aussi à préparer le vol des hommes vers Mars.

La fusée Soyouz a décollé à 10h00 GMT (12h00 en Suisse) du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, selon les images diffusées sur le site de l’Agence spatiale russe, Roskosmos. « C’est une vraie arche de Noé », a commenté la télévision publique russe, présentant l’expérience menée par l’Institut des problèmes biomédicaux de Moscou.

Le vol marque la reprise des études physiologiques animales dans l’espace, « interrompues depuis quelques décennies », souligne le CNES, le centre d’études spatiales français, partenaire de l’opération.

A bord de l’engin spatial Bion-M, mis en orbite en même temps que divers satellites, se trouvent notamment 45 souris, 8 gerbilles (petits rongeurs) de Mongolie, 15 lézards, 20 escargots et d’autres organismes vivants.

Sous surveillance permanente

Les animaux, placés dans des compartiments séparés et sous surveillance vidéo permanente, vont rester en orbite un mois et redescendront, comme un équipage humain, le 18 mai pour que les scientifiques puissent étudier les conséquences de leur séjour dans l’espace.

Les expériences menées sur les souris visent notamment à « comprendre les mécanismes qui régissent les changements observés dans le système cardiovasculaire en microgravité », a indiqué le CNES.

Prélèvements de tissus

Un responsable du programme à l’Institut des problèmes biomédicaux de Moscou, Evgueni Iline, a indiqué que des souris restant à terre seraient euthanasiées deux jours après le décollage de Soyouz, pour des prélèvements de tissus qui serviront de base de comparaison pour évaluer les changements survenus sur leurs congénères après leur séjour dans l’espace.