
Une initiative sur le salaire minimum aboutit à Bâle-Ville

(Keystone-ATS) Les citoyens de Bâle-Ville auront à se prononcer sur l’introduction d’un salaire minimum de 23 francs par heure. Un comité soutenu par les syndicats et les partis de gauche a déposé mercredi 4500 signatures accompagnant son initiative populaire dans ce but.
L’initiative « Pas de salaire horaire en dessous de 23 francs » vise à garantir à tous les employés à plein temps un revenu permettant de subvenir à leurs besoins. Elle réclame une loi cantonale en ce sens, prévoyant en outre une indexation de ce salaire minimum à l’inflation et à l’évolution des salaires nominaux.
Stages, apprentissages et « jobs » exceptés
Le texte prévoit que le canton s’assure que le salaire minimum soit appliqué par les entreprises, sous peine de sanctions et d’amendes. Apprentis, stagiaires et personnes affectés à un « job d’été » ne seraient pas concernés par le salaire minimum.
L’initiative avait été lancée en septembre dernier. 3000 signatures étaient nécessaires pour qu’elle aboutisse.
Neuchâtel, Jura et Tessin pionniers
Ces derniers mois, les parlements fribourgeois et thurgovien ont rejeté l’introduction d’un salaire minimum. Trois cantons l’ont approuvé: Neuchâtel le met en oeuvre en pionnier depuis l’an dernier, suite à un vote populaire en 2011; le Jura est en train de le mettre en oeuvre, six ans après l’adoption d’une initiative populaire; au Tessin, les citoyens ont approuvé une initiative en ce sens en 2015.
Dans le canton de Genève, une initiative populaire du même type a été adoptée en juin dernier. Au niveau fédéral, une initiative populaire de l’Union syndicale suisse a été balayée par les citoyens en 2014.