Garry Kasparov mate 25 Suisses réunis à Genève!

Sans surprise, sans trembler et quasiment sans laisser planer l’ombre d’un doute sur l’issue de l’exercice, Garry Kasparov n’a pas failli à sa réputation en s’imposant, ce week-end à Genève, face à 25 Suisses qui s’étaient risqués en terrain miné.

Sans surprise, sans trembler et quasiment sans laisser planer l’ombre d’un doute sur l’issue de l’exercice, Garry Kasparov n’a pas failli à sa réputation en s’imposant, ce week-end à Genève, face à 25 Suisses qui s’étaient risqués en terrain miné. Aucun d’entre eux n’a pu éviter la reddition en bonne et due forme.

Répondant à l’invitation de l’Association Foyer-Handicap, le champion du monde des échecs affrontait bénévolement une sélection de Suisses (une seule fille!) en parties simultanées, soit en 25 parties disputées parallèlement sur autant d’échiquiers. Il aura fallu 2h35 à Kasparov pour faire courber l’échine à tous ses opposants. «Mais ce n’est pas parce que les parties durent longtemps qu’elles sont difficiles,» relevait-il, sourire en coin, à l’heure de l’analyse, pas vraiment fatigué.

Maître incontesté et rebelle de la planète échecs depuis 14 ans (record mondial absolu), Garry Kasparov est coutumier des parties simultanées où ajoutées à son talent, sa mémoire hors du commun et sa lucidité d’esprit lui permettent souvent de frapper fort. Cet été, il a liquidé à Besançon 25 participants au championnat de France. Récemment, il avait aussi donné le tournis à l’équipe nationale d’Israël, une mission autrement plus délicate. A Genève, son adversaire à 25 têtes n’était pas de nature à l’inquiéter. Il est vrai que les joueurs étaient à ranger dans la catégorie amateurs…

Le numéro un mondial ne se lasse jamais des succès. Prenant sa tâche à cœur, il relevait qu’un seul échiquier l’a réellement mis en difficulté et aurait pu se solder autrement que par une victoire, une de plus. «Mon rival a abandonné trop vite. La fin de partie lui aurait peut-être permis de décrocher le match nul». Héros malheureux, Alexandre Vuillemier, jeune espoir genevois, n’aura pas tout perdu. Il eut droit à un tête-à-tête avec Garry Kasparov et à une analyse particulière de sa performance. Histoire de mettre un peu de baume sur son cœur. Rencontrer un champion du monde n’est pas courant. Flirter avec le match nul encore moins…

Olivier Breisacher