Mélanomes et carcinomes
Le cancer de la peau se présente sous deux formes. Le mélanome est la moins fréquente, mais la plus dangereuse. Il tue.
Chaque année, la Suisse enregistre environ 1500 nouveaux cas de mélanomes. Et plus de 200 personnes en meurent.
«Le mélanome, explique Danielle Liénard, médecin associé en oncologie au Centre hospitalier universitaire vaudois à Lausanne (CHUV), se développe à partir des cellules pigmentées de la peau, les mélanocytes, qui sont les usines à bronzer.»
Il représente 10% de l’ensemble des cancers cutanés. Mais c’est la forme la plus agressive, qui tue. La plupart d’entre eux se traduisent par une lésion pigmentée, brunâtre, qui change au fil du temps. Elle grandit, s’épaissit. Ses bords deviennent irréguliers.
«Sa mortalité, ajoute le Dr Liénard, dépend directement de l’épaisseur. Avec un mélanome épais, la chance de survie est de 40%. Avec un mélanome fin, elle est de 95%.»
Le mélanome est lié à une exposition solaire qu’on appelle un flash: «Quelqu’un qui décide d’aller à la piscine un week-end parce qu’il fait beau et qui en profite un maximum. Puis pendant deux semaines, il pleut et cette personne ne met plus le nez dehors.» précise le médecin.
Le carcinome, lui, se constate plutôt chez des gens qui s’exposent chroniquement, notamment les gens qui travaillent à l’extérieur. Ce qui explique qu’il apparaît surtout sur le visage.
Il ressemble à une espèce de bouton qui ne guérit pas. Son agressivité est strictement locale.
swissinfo, Chantal Nicolet
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