Activistes transférés dans une prison de Saint-Pétersbourg
(Keystone-ATS) Les 28 activistes de Greenpeace et les deux journalistes détenus en Russie changent de prison. Ils ont quitté Mourmansk et sont transférés vers une prison de Saint-Pétersbourg, a annoncé l’ONG. Ils sont détenus pour avoir mené une action sur une plateforme pétrolière dans l’Arctique
«Greenpeace International sait de sources diplomatiques que les trente hommes et femmes (…) sont transférés vers une prison de Saint-Pétersbourg», a indiqué vendredi l’organisation dans un communiqué. Les avocats de l’ONG ignorent les raisons de ce déplacement.
Pour le directeur de Greenpeace International, Kumi Naidoo, cité dans le document, il sera ainsi «plus facile aux familles et aux responsables consulaires de visiter» les détenus. Il réitère toutefois son inquiétude au sujet de leurs conditions de détention.
Le 19 septembre, un groupe de militants de l’organisation s’en est pris à une plateforme de Gazprom en mer de Barents, dénonçant des risques écologiques liés à l’extraction du pétrole. Arrêtés par les autorités russes, 28 activistes dont un Suisse, et deux journalistes, se trouvent depuis derrière les barreaux.
«Hooliganisme»
Ils ont été initialement inculpés de «piraterie», crime passible de 15 ans de prison. Mais le comité d’enquête russe a annoncé le 23 octobre qu’il remplacerait ces charges par des inculpations de «hooliganisme».
Cependant, Greenpeace a souligné vendredi que les charges pour «piraterie» n’avaient pas été levées. «Ils sont maintenant accusés des deux crimes, passibles d’une peine allant jusqu’à 15 ans (pour la piraterie, ndlr.) et sept ans (pour hooliganisme)», poursuit l’organisation.
Procès dès mercredi
La porte-parole de Greenpeace, Maria Favorskaïa, a expliqué que les enquêteurs ont dit aux détenus concernés qu’ils préparaient les documents sur la requalification des accusations. Elle a signalé que seule l’accusation de piraterie permet d’arrêter et de placer en détention des personnes interpellées dans les eaux internationales.
Un procès au tribunal international du droit de la mer, saisi par les Pays-Bas après l’arraisonnement du navire qui battait pavillon néerlandais, doit s’ouvrir mercredi. La Russie a annoncé qu’elle le boycotterait.