
Adecco a subi le marasme conjoncturel européen en 2012
(Keystone-ATS) Adecco subit de plein fouet le marasme du marché du travail dans la zone euro, en France notamment. Le numéro un mondial du placement de personnel a vu l’an passé son bénéfice net fondre de 27% au regard de 2011, à 377 millions d’euros (465 millions de francs).
Le résultat opérationnel s’est contracté de 12% à 673 millions d’euros (-15% à taux de change constants). Quant au chiffre d’affaires, il est demeuré pratiquement inchangé d’une année à l’autre, à 20,54 milliards d’euros, a indiqué mercredi le groupe aux origines franco-vaudoises et basé à Glattbrugg (ZH).
A taux de change constants, les recettes accusent néanmoins un repli de 3%. Baromètre de la conjoncture, l’intérim est le premier secteur touché par la crise. Le premier à bénéficier de la reprise aussi.
Mais l’heure n’est pas encore à la fête. Le groupe évolue dans un contexte délicat, le chômage ne cessant de grimper dans nombre de pays européens. « Nous avons dû faire face à un déclin à deux chiffres des revenus en France, en Italie et dans la péninsule ibérique », relève le directeur général Patrick De Maeseneire, cité dans le communiqué.
Faiblesse du marché français
Ainsi, dans l’Hexagone, plus important marché de la société, le chiffre d’affaires a reculé de 14% à 5,2 milliards d’euros. Au seul quatrième trimestre, il a chuté de 17% à 1,2 milliard, sur fond de faiblesse dans le secteur automobile et l’industrie manufacturière, a précisé le patron belge en conférence téléphonique.
L’entreprise indique avoir quasiment achevé sa réorganisation outre-Jura, annoncée en mars 2012 et réunissant sous un même toit les marques Adecco et Adia. Plus de 500 emplois ont été biffés. Les activités commerciales se sont redressées ces dernières semaines, selon Adecco.
En dépit de cette contre-performance, les actionnaires se verront proposer un dividende inchangé par rapport à celui versé au titre de 2011, de 1,80 franc par action. Prélevé sur les apports en capital, il est exempt d’impôt. Côté perspectives, Patrick De Maeseneire anticipe des conditions économiques plus favorables en fin d’année.