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Au Texas, Trump soutient son ex-rival, devenu « Ted le magnifique »

Les deux anciens rivaux, Donald Trump et Ted Cruz, battaillent désormais ensemble: le premier a besoin de conserver la majorité républicaine au Sénat; le second est conscient qu'un coup de main présidentiel peut lui être utile dans un duel plus serré que prévu. KEYSTONE/AP/ERIC GAY sda-ats

(Keystone-ATS) Donald Trump a donné de la voix lundi soir au Texas pour son ancien rival à la présidentielle, le sénateur Ted Cruz, avec lequel il a longtemps échangé insultes et formules assassines. « Ted le menteur » est ainsi devenu « Ted le magnifique ».

Durant la campagne, Donald Trump avait affublé le champion de la droite religieuse du surnom moqueur de « Ted le menteur », avait répandu des rumeurs sur son père et s’était moqué du physique de sa femme.

Mais à 15 jours d’élections de mi-mandat à l’issue incertaine, il a apporté sa fougue et sa capacité à galvaniser les foules à celui qui, a-t-il assuré, « est devenu un ami ». L’équation politique est simple: Donald Trump a besoin de conserver la majorité républicaine au Sénat; Ted Cruz est conscient qu’un coup de main présidentiel peut lui être utile dans un duel plus serré que prévu.

« Je vais faire une prédiction: en 2020, Donald Trump sera largement réélu président des Etats-Unis », a lancé devant une foule enthousiaste le sénateur, qui avait pendant la campagne traité le tempétueux milliardaire de « menteur pathologique ».

L’immigration

« Il a défendu vos emplois, il a défendu vos frontières, il défend vos familles, il défend votre foi », a lancé de son côté le président américain dans le Toyota Center de Houston, avant de revenir longuement sur son sujet de prédilection en campagne: l’immigration.

« Nous avons besoin d’un mur rapidement », a-t-il martelé. « Sans frontières, nous n’avons pas de pays », a-t-il ajouté, avant de faire huer les journalistes présents, accusés d’être « Fake news ». « Vous savez ce que je suis ? Je suis un nationaliste », a-t-il lancé, ironisant longuement sur les « mondialistes ».

Si les sondages placent Ted Cruz en tête, la réélection du sénateur ultra-conservateur est loin d’être la promenade de santé initialement espérée. Il fait face à la nouvelle étoile montante du parti démocrate, Beto O’Rourke.

« Gauchiste radical »

« Beto », comme le surnomment ses partisans, lui donne du fil à retordre. Le style de ce quadragénaire, clairement ancré à gauche mais qui se tient à l’écart d’une rhétorique anti-Trump un peu systématique qu’il juge stérile, a marqué les esprits, au point que certains en ont déjà fait leur « sauveur » pour la présidentielle de 2020.

Accusé d’être un « poids plume » par le président américain, ce dernier a décidé de ne pas donner dans la surenchère. « Je pense que cela n’a tout simplement aucun sens de répondre », a-t-il déclaré sur ABC. « L’agressivité et les échanges d’insultes occupent malheureusement une place centrale dans le débat politique: soit vous jetez de l’huile sur le feu, soit vous restez concentré sur l’avenir ».

Sur scène, face à une marée de casquettes rouges « Make America Great Again », Donald Trump a moqué le jeune démocrate qualifié de « gauchiste radical qui plaide pour des frontières ouvertes ». Il a aussi tressé des lauriers au sénateur républicain en quête d’un deuxième mandat à la chambre haute du Congrès.

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