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Des manifestants après le verdict de la Cour d appel pénale du Tribunal cantonal vaudois

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Chères lectrices, chers lecteurs,

Le verdict en appel du premier grand procès suisse de militants pour le climat est tombé. Les douze écologistes qui avaient organisé une partie de tennis contestataire dans les locaux de Credit Suisse ont été condamnés, huit mois après leur acquittement inattendu en première instance. Mais le match n’est pas fini: les jeunes activistes veulent désormais porter l’affaire devant la plus haute instance judiciaire.

On vous parle aussi du droit de vote entravé des Suisses de l’étranger: près de 30'000 personnes n’auraient pas reçu leur matériel de vote à temps pour la votation de dimanche. Êtes-vous concerné?

Très bonne lecture !

Des manifestants après le verdict de la Cour d appel pénale du Tribunal cantonal vaudois
Des manifestants après le verdict de la Cour d’appel pénale du Tribunal cantonal vaudois dans l’affaire des douze militants du climat. Keystone / Laurent Gillieron

Douze militants pour le climat ont été condamnés en appel par la justice vaudoise. Ils avaient été acquittés à la surprise générale en première instance, il y a huit mois, pour avoir organisé un simulacre de partie de tennis dans les locaux d’une antenne de Credit Suisse. Leur but: dénoncer les investissements de la banque dans les énergies fossiles.

Les jeunes activistes ont été condamnés à des peines pécuniaires avec sursis et des amendes. Contrairement au juge de première instance, la Cour d’appel a estimé qu’ils n’avaient pas agi en état de nécessité -une disposition du Code pénal qui justifie une action illégale sous certaines conditions.

Cette action n’a pas permis de freiner ou réduire les émissions de gaz à effet de serre, a estimé la Cour. Elle a ajouté qu’il existait en Suisse d’autres moyens, notamment politiques, pour agir. 

Les militants, eux, ont qualifié le verdict de «doigt d’honneur à la jeunesse». Ils ont déjà annoncé leur intention de porter l’affaire devant le Tribunal fédéral.

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Modéré par: Pauline Turuban

Que pensez-vous de la désobéissance civile prônée par certains militants pour le climat? La fin justifie-t-elle les moyens?

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Des milliers de Suisses de l étranger se plaignent de ne pas avoir reçu leur matériel de vote.
Des milliers de Suisses de l’étranger se plaignent de ne pas avoir reçu leur matériel de vote. Keystone / Laurent Gillieron

Des milliers de Suisses de l’étranger auraient été privés de vote pour le scrutin de dimanche. Déléguée au Conseil des Suisses de l’étranger, Katja Wallimann Gates estime qu’environ 30’000 Suisses de l’étranger n’ont pas reçu leur matériel de vote pour la votation du 27 septembre, ou l’ont reçu trop tard.

La raison de ces retards est apparemment à chercher dans le chaos du trafic postal international causé par la pandémie. Les Suisses de l’étranger sont 190’000 à s’être inscrits sur les registres électoraux. Si l’estimation est correcte, cela voudrait dire que près d’un sur six ne pourra pas exercer son droit de vote ce dimanche. Katja Wallimann Gates assure même qu’il s’agit d’une «estimation prudente».

Seules les enveloppes des cantons de Vaud et du Valais semblent avoir été acheminées de manière fiable. Les régions du monde concernées sont les plus éloignées de la Suisse. «En Australie, par exemple, seuls 9% des citoyennes et citoyens suisses auraient eu l’enveloppe à temps dans leur boîte aux lettres», relève Katja Wallimann Gates.

«C’est comme si les habitants d’une ville de la taille de Zoug, ou d’un petit demi-canton ne pouvaient pas voter»: Katja Wallimann Gates souligne encore que la votation de mai a été fusionnée avec celle de ce dimanche, ce qui signifie que les personnes concernées ont été privées de leur participation à deux scrutins importants.


Une manifestation pour les droits des personnes transgenres à Zurich en mars 2019.
Une manifestation pour les droits des personnes transgenres à Zurich en mars 2019. Keystone / Melanie Duchene

La majorité de la Chambre basse du Parlement est favorable à une procédure facilitée de changement de sexe à l’état civil. Le Conseil national a approuvé aujourd’hui un projet qui prévoit que les personnes transgenres et nées intersexes puissent modifier le sexe et le prénom sous lesquels elles sont enregistrées par une simple déclaration à l’état civil. Le texte doit maintenant retourner à la Chambre haute.


Aujourd’hui, le changement de sexe à l’état civil n’est possible qu’au prix d’une lourde procédure judiciaire. Les parlementaires favorables au projet ont plaidé pour lever les «complications bureaucratiques» et mieux prendre en compte les besoins spécifiques de ces personnes. Le changement à l’état civil ne nécessiterait plus d’examens médicaux, ni d’autres conditions préalables.

Plusieurs centaines de personnes en Suisse seraient potentiellement concernées par cette réforme. Entre 100 et 200 personnes auraient subi, ou envisageraient, une opération pour changer de sexe. S’y ajoutent celles pour qui une intervention chirurgicale ne peut être effectuée. En outre, une quarantaine de bébés naissent chaque année avec un sexe difficile à déterminer avec certitude, et s’en voient assigner un de fait.

Cela dit, les principaux concernés ont émis des réserves par rapport à ce projet. En 2018, l’association Transgender Network Switzerland disait à swissinfo.ch regretter que la nouvelle procédure ne soit «pas basée uniquement sur l’autodétermination […] puisqu’elle prévoit des recherches complémentaires en cas de doutes». Et en juin dernier, l’association Epicène déclarait au Temps: «ce projet pourrait vraiment ne pas être une avancée».

Credit Suisse a récemment annoncé la fermeture de plusieurs de ses succursales.
Credit Suisse a récemment annoncé la fermeture de plusieurs de ses succursales. Keystone / Steffen Schmidt

De plus en plus de succursales bancaires disparaissent. Si la Suisse en compte encore beaucoup en comparaison internationale – il n’est pas rare qu’un petit village dispose d’une banque -, la plupart des établissements ont massivement réduit leurs réseaux de succursales ces dernières années.


Le coronavirus devrait renforcer la tendance. Selon le cabinet Deloitte, la pandémie en Suisse a réduit de 40% les contacts physiques entre les banques et leurs clients, tandis que les interactions à distance ont nettement augmenté. L’utilisation de l’e-banking a grimpé de 25% par rapport à l’année précédente.

Résultat, certaines succursales qui avaient fermé pour cause de Covid-19 ne vont pas rouvrir. On sait notamment que Credit Suisse compte supprimer environ un quart de ses agences — y compris certaines pour qui, selon la banque, la fermeture ne devait être que «temporaire». Et le phénomène se constate aussi dans d’autres pays, comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni.

Alors le coronavirus sera-t-il fatal aux succursales et aux distributeurs? Ce serait une conclusion alarmiste. Mais les établissements du futur risquent d’être bien différents de ceux que nous avons connus jusqu’ici. La plupart d’entre eux suppriment complètement les guichets de nombreuses agences et, à l’avenir, les banques devraient se concentrer davantage sur le conseil.


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