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Aujourd’hui en Suisse

Suisses du monde, bonjour,

Et si, pour une fois, faire partie de la gent féminine se révélait être un avantage? Les manifestations en Biélorussie tendraient à le prouver. Mais vous connaissez le vieil adage, il ne faut pas vendre la peau de l’ours…

Nous partirons ensuite au pays des aigles noirs ainsi qu’au pays des kangourous, voir s’ils font mieux que nous en matière de participation des jeunes à la vie politique. Vous devinez déjà la réponse…

Et comme une journée sans Covid ne serait pas une vraie journée, nous ferons un petit tour par les applications de traçage, avant de poursuivre notre chemin vers un spectacle virtuel au succès inattendu.

Bonne lecture!

manifestante biélorussie
Keystone / Str

Être une femme s’avère être un inconvénient dans bien des situations. Il existe cependant des exceptions, notamment lorsqu’il s’agit de se rebeller dans un système patriarcal. La vague de protestation qui secoue la Biélorussie depuis quelques mois en serait une illustration.

Le contraste entre la répression des premiers jours de manifestations, où en majorité des hommes protestaient, et la contestation pacifique menée par des femmes vêtues de blanc a été frappant.

Pour la politologue Leandra Bias, qui travaille pour la plateforme suisse de promotion de la paix, cela est dû au fait que lorsque les femmes descendent dans la rue dans un régime autoritaire, les forces de sécurité sont plus réticentes à les réprimer de manière brutale. Mais ceci ne dure qu’un temps. En outre, être mère peut constituer une forme de vulnérabilité, lorsqu’un gouvernement menace de s’en prendre aux enfants des manifestantes.

Leandra Bias estime que la communauté internationale n’a pas réagi assez rapidement et assez fortement à la situation. A la tête de l’opposition démocratique, Svetlana Tikhanovskaïa a lancé un ultimatum à Alexandre Loukachenko, mais la politologue n’a pas grand espoir que cela fasse bouger les choses. Elle reste «pourtant optimiste» et croit «que le régime actuel n’existera plus dans trois ans – mais le prix sera élevé et il y aura encore bien d’autres arrestations et violations des droits de l’homme».

  • «Les femmes qui manifestent sous un régime autoritaire subissent moins de violences que les hommes» (swissinfo.ch)
  • Biélorussie: un nouveau partenaire déjà embarrassant pour la Suisse (swissinfo.ch)
  • Le Belarus gagne en importance pour la Suisse (swissinfo.ch)

jeunes manifestatn pour le climat
© Keystone / Jean-christophe Bott

En Suisse, comme dans de nombreux pays occidentaux, le taux de participation à la vie politique des 18-25 ans est faible. L’Autriche et l’Australie font figure d’exception avec les taux de participation record qu’elles enregistrent. Comment cela s’explique-t-il?

Ces derniers mois, les activistes du climat ont fait les gros titres en Suisse. Ce sont de jeunes gens très actifs politiquement, mais ils mènent leur lutte en dehors des sentiers institutionnels que sont les votations et élections, les initiatives populaires ou l’adhésion à des partis politiques.

S’il est vrai que, dans une démocratie directe, l’expression du vote constitue un acte central du processus de décision, il existe un éventail de participation plus large. On parle de «démocratie liquide». Et en la matière, Taïwan est à la pointe. Là-bas, tout le monde (y compris les mineurs) peut faire des propositions politiques via des plateformes numériques. Toute demande qui reçoit le soutien de 5000 personnes est mise à l’agenda politique.

Mais pas besoin d’aller si loin pour trouver des jeunes qui s’intéressent à la politique. Depuis que l’Autriche a introduit le droit de vote à 16 ans au niveau local, régional et national, les taux de participation ont grimpé en flèche. Cela a également eu un impact durable sur leur implication en tant qu’adultes. En Australie, le jeu est un peu tronqué, car le pays a rendu le vote obligatoire à partir de 18 ans, aboutissant inévitablement à des taux de participation record.

apllication swisscovid
Keystone / Jean-christophe Bott

Parmi les armes de lutte contre le coronavirus, on trouve les applications de traçage. Disponibles dans de nombreux pays, elles ne rencontrent pas toutes le succès escompté, au grand dam des autorités qui y placent pourtant un important espoir.

En raison de la seconde vague de contaminations au coronavirus, le gouvernement suisse, lors de sa dernière conférence de presse, a enjoint la population à utiliser l’application de traçage suisse SwissCovid. A ce jour, elle n’a pas été téléchargée par suffisamment d’utilisateurs pour assurer un traçage efficace.

Mais une petite nouvelle pourrait bientôt apparaître sur nos écrans de smartphones. L’EPFL travaille actuellement sur un projet qui utiliserait un code QR pour envoyer des notifications individuelles à ceux qui se seraient trouvés en présence d’une personne infectée. La différence avec SwissCovid, c’est que cette solution permettrait d’avertir anonymement toutes les personnes présentes lors d’un événement donné, et pas seulement celles qui se trouvaient à moins d’1,5m de distance pendant au moins 15 minutes.

Ces derniers jours, la France et l’Italie ont aussi appelé leurs citoyens à utiliser les applications disponibles. Chaque pays relève que le tiercé gagnant pour lutter contre la progression du virus est la combinaison des gestes barrières, des applications de traçage et des mises en quarantaine. Malheureusement, l’interopérabilité entre les applications nationales n’est pas encore garantie, même si des progrès ont été faits.

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Comment vous et votre entourage vous êtes-vous adaptés à la pandémie de coronavirus?

Depuis plusieurs mois, les mesures sanitaires mises en place nous restreignent considérablement dans notre vie sociale: vacances annulées, impossibilité de voir nos familles lorsqu’elles sont à l’étranger, télétravail… Mais peut-être avez-vous, vous et vos proches, développé d’imaginatives stratégies pour passer outre sans vous mettre en danger? Quelles sont-elles? Nous nous réjouissons de lire vos contributions…

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une homme avec un écran derrière
/ Elisa Senn Larvego

Porté bien malgré lui par la pandémie de coronavirus et le confinement, un artiste plasticien, vidéaste et enseignant à la Haute école d’art et de design de Genève rencontre un succès inattendu.

Lui, c’est Simon Senn, 33 ans. Au départ, son projet artistique appelé «Be Arielle F» devait être joué au théâtre de Vidy-Lausanne. Mais pour cause de pandémie, les représentations ont été annulées et proposées en live stream. Des centaines de personnes un peu partout dans le monde ont assisté à ce spectacle à distance, dans lequel Simon Senn s’invite dans le corps virtuel d’une jeune Anglaise. Il fusionne avec Arielle numériquement et s’adresse à elle en vidéo et en live, l’invitant à dialoguer avec les spectateurs par écran interposé.

A la suite de cette diffusion, le spectacle a été programmé sur plusieurs scènes de Suisse et d’Europe, notamment en France, aux Pays-Bas et en Roumanie. De son spectacle, Simon a tiré une installation vidéo. Sa tête de chérubin en 3D est posée sur le corps virtuel d’Arielle. Il l’a déjà présentée à Lausanne et on la retrouvera en novembre aux Kurzfilmtage de Winterthur puis au GIFF (Geneva Internation Film Festival).


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