Aujourd’hui en Suisse
Ami.e.s suisses du monde, bonjour,
La Suisse a vacciné sa première patiente contre le coronavirus, donnant ainsi le coup d’envoi de la plus grande campagne de vaccination de son histoire, porteuse d’espoir.
Pour Lotti Pfyl, une Suissesse qui rêvait d’une douce vie en Allemagne, l’espoir s’est en revanche éteint. Touchée comme beaucoup par la crise du coronavirus, elle est contrainte de rentrer au pays. Et si eux ne sont jamais partis de Suisse, la pandémie a eu le même effet néfaste sur leur vie. Frédéric et Hélène témoignent de leur difficulté à joindre les deux bouts depuis le début de la pandémie.
Pour finir sur une note un peu plus gaie, je vous propose de découvrir l’avant-dernière fenêtre de notre calendrier de l’Avent culturel. Départ pour l’Appenzell!
Bonne lecture!
Une femme de 90 ans est devenue la première personne à se faire vacciner contre la Covid-19 en Suisse, dans le canton de Lucerne, faisant espérer une amélioration de la situation sanitaire dans les semaines à venir.
Mercredi matin, la plus grande campagne de vaccination de l’histoire suisse a débuté dans une maison de retraite du canton de Lucerne, où une femme de 90 ans a reçu le vaccin contre la Covid-19. Quelque 107’000 doses du vaccin Pfizer/BioNTech, dont la mise sur le marché avait été autorisée samedi par Swissmedic, l’agence suisse du médicament, sont arrivées mardi en Suisse. Elles vont à présent être distribuées dans les cantons à qui la logistique incombe.
Les autorités ont dévoilé mardi le plan de vaccination. La priorité sera donnée aux plus de 75 ans et aux malades chroniques graves. Les données recueillies concernant les jeunes de moins de 16 ans et les femmes enceintes n’étant pas probantes, Swissmedic a pris la décision de ne pas autoriser la vaccination pour ces catégories de personnes.
L’Office fédéral de la santé publique a rappelé que le vaccin sera gratuit et non obligatoire. Il est toutefois vivement recommandé par le gouvernement. Afin d’informer la population et de rassurer les réticents, la Confédération a lancé une campagne d’information dans les trois langues nationales.
- Notre information sur les derniers développements en Suisse
- Le gouvernement peut-il convaincre les Suisses de se faire vacciner?
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Le site de renseignements de l’OFSPLien externe sur le coronavirus et la vaccination
Lotti Pfyl est partie s’installer en Allemagne il y a cinq ans, où elle rêvait de travailler encore quelques années avant d’y couler des jours paisibles pour sa retraite. Mais un peu de malchance et le coronavirus sont passés par là.
Au printemps 2020, la Suissesse Lotti Pfyl s’est retrouvée en difficulté financière à la suite d’un licenciement dû à la pandémie. Esseulée et ayant déjà essuyé plusieurs échecs professionnels en Allemagne, elle s’est résolue en septembre dernier à revenir en Suisse.
«J’ai dû accepter que je n’avais plus la force de construire quelque chose de nouveau. Cela n’a pas été facile pour moi», dit-elle à regret. Elle a également dû apprendre à lâcher prise lorsqu’elle a commencé à faire le tri dans ses affaires. En effet, l’appartement dans lequel elle emménagera fin janvier est nettement plus petit que sa maison dans le Haut-Palatinat. En revanche, hors de question de laisser derrière elle sa chienne Kiuma, qui lui a beaucoup apporté ces derniers mois, alors qu’elle a souffert de l’isolement provoqué par la crise.
Lotti Pfyl passera Noël en Allemagne, mais ses pensées seront déjà tournées vers la Suisse, où elle rentrera à la fin du mois de janvier. Peu avant son voyage, elle nous confiera son ressenti dans le deuxième chapitre de son journal de bord.
- Premier chapitre du journal de bord de Lotti Pfyl
- Son histoire complète
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L’aide sociale pour les Suisses de l’étranger
La pandémie et les mesures mises en place pour y faire face ont affecté de nombreuses personnes, notamment celles à bas revenu, qui risquent de glisser dans la précarité.
La crise du coronavirus et ses répercussions économiques ont en premier lieu mis en grande difficulté les personnes ayant perdu leur emploi. Mais plus la crise dure, plus les employés et indépendants à bas revenus peinent à joindre les deux bouts.
C’est par exemple le cas de Frédéric, qui travaille dans l’hôtellerie-restauration, tout comme sa compagne, et a été mis au chômage partiel. «Pour nous, c’est une triple peine», explique-t-il, «nous gagnons moins d’argent, nos repas ne sont plus pris en charge par l’employeur puis que les restaurant sont fermés et ma conjointe n’a plus de pourboire, ce qui représente tout de même 200 francs par mois environ». La famille avec un enfant à charge a donc commencé à puiser dans ses économies et à revoir son budget pour faire face aux dépenses. Elle a aussi dû se résoudre à faire appel au fonds de solidarité du canton du Jura.
Quant à Hélène, employée d’usine, sa situation financière avant la pandémie n’était déjà pas rose. Elle avait enfin remboursé ses dettes et stabilisé ses finances lorsqu’elle a elle aussi été mise au chômage partiel. Pour s’en sortir, elle a restreint encore ses dépenses, fait usage d’un bon alimentaire de Caritas et demandé des délais supplémentaires pour certains paiements. «Est-ce que c’est ça la vie? Travailler uniquement pour payer ses factures?», demande-t-elle, amère.
Le directeur de Caritas Jura Jean-Noël Maillard craint qu’une grande vague de précarité s’annonce et pense qu’il faut «installer des garde-fous maintenant pour éviter que les gens ne basculent dans la précarité». Un appel en partie entendu par le gouvernement qui a prévu des aides rétroactives supplémentaires pour les personnes à bas revenu.
- Lisez les témoignages de Frédéric et Hélène
- La crise du coronavirus a révélé la misère sociale en Suisse
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Les sans-abris ont subi de plein fouet la crise du coronavirus
Dans le canton d’Appenzell Rhodes-Extérieures, les forêts vibrent au son du violon et du jodle naturel de Noldi Alder.
Aux yeux de nombreuses institutions et musiciens, le lauréat du Prix suisse de musique 2018 a fait souffler un vent nouveau sur la musique traditionnelle suisse. Il la dépoussière, la malaxe, l’assouplit en y intégrant d’autres genres comme le classique.
Paradoxalement, cet homme à la musicalité profondément moderne vit dans une vieille maison d’Urnäsch, en Appenzell, porte des Birkenstock et des chaussettes en laine et fume la pipe. Et c’est peut-être cela qui fait que Noldi Alder est reconnu de tous. Il est un parfait mélange de tradition et de changement.
- Pour l’écouter jouer du hackbrett, un instrument traditionnel alpin, ouvrez vite notre avant-dernière fenêtre de l’Avent.
- Et pour découvrir quel.le artiste a représenté votre canton, consultez toute notre sélection dans le Calendrier de l’Avent swissinfo.ch
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