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Office de chômage

Aujourd’hui en Suisse

Chers Suisses d’ici et de partout,

Verrons-nous bientôt le bout du tunnel? Avec la levée progressive des mesures de restrictions sanitaires (même si certains la jugent trop lente), on peut se projeter dans un monde où le coronavirus ne serait plus qu’un virus parmi d’autres, comme la grippe par exemple – dangereuse, mais pas toute-puissante.

Par contre, certains dommages collatéraux risquent de durer bien plus longtemps, particulièrement dans l’économie. C’est le cas du chômage de longue durée, sur lequel nous nous penchons aujourd’hui.

Et il sera aussi question de crimes de guerre et d’argent sale.

Bonne lecture,

Office de chômage
© Keystone / Gaetan Bally

Une bombe à retardement. C’est ainsi que les experts qualifient l’explosion du chômage de longue durée dû à la pandémie. Car on sait que les personnes restées longtemps sans emploi ont moins de chances d’en retrouver un.


Les chiffres du chômage ont évolué différemment selon les pays, en fonction de la structure de leur marché du travail, de l’étendue des restrictions sanitaires et des dispositifs de préservation de l’emploi adoptés. Mais en une année, ils ont progressé quasiment partout.

La Suisse n’est pas épargnée. En janvier, son taux de chômage s’inscrivait à 5% selon l’OIT, ou 3,7% selon le Secrétariat d’État à l’économie, qui ne comptabilise que les personnes inscrites auprès d’un office de placement. Et l’inquiétude grandit de voir cette période de chômage s’éterniser des mois, voire des années, pour toute une frange de la population.

Armes Liberia
Keystone / Ahmed Jallanzo

Un exemple à suivre? En vertu du principe de compétence universelle, la Suisse juge actuellement un ancien chef de guerre du Liberia. Parallèlement, la Finlande juge un autre présumé criminel de guerre, de Sierra Leone. Si les deux procédures sont historiques, il semble que celle qui se tient en Finlande soit nettement plus rapide et efficace.


Au tournant du siècle, les guerres civiles en Sierra Leone et au Liberia ont été particulièrement atroces. Elles ont causé des centaines de milliers de morts, des millions de personnes déplacées et des actes de violence extrême: mutilations de civils, viols systématiques, cannibalisme et enlèvement d’enfants pour les embrigader comme soldats.

La comparaison entre les procédures en Suisse et en Finlande semble nettement en faveur de cette dernière. Mais la justice suisse n’est pas seule à souffrir de lenteurs. C’est le cas aussi en Belgique, alors qu’à l’inverse, les Français sont nettement plus rapides et qu’eux aussi sont allés sur le terrain, comme les Finlandais.

Juan Carlos
Keystone / Chema Moya

L’ex-roi d’Espagne Juan Carlos paie ses arriérés d’impôts, mais n’en a pas fini avec la justice. Notamment en Suisse. L’homme de la transition démocratique de l’Espagne après la mort de Franco alimente désormais les chroniques judicaires avec des affaires d’argent sale.


L’ancien monarque a versé plus de quatre millions d’euros au fisc espagnol pour éviter des poursuites pénales. Il admet ainsi avoir touché de généreux pots-de-vin – évidemment non déclarés – notamment de la part de l’Arabie Saoudite.

Les comptes cachés de l’ancien champion de la démocratie devenu jet-setteur de haut vol passent par la Suisse. C’est notamment via une fondation créée au Liechtenstein et dont les comptes sont à Genève que Juan Carlos alimentait son train de vie royal. C’est de Suisse également que provenaient les 65 millions offerts par l’ancien monarque à sa sulfureuse maîtresse Corinna Larsen.

  • L’article de mes collègues Belén Couceiro et Sibilla Bondolfi

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Discussion
Modéré par: Sibilla Bondolfi

Comment la Suisse doit-elle restituer l’argent des potentats?

Pour éviter l’engrenage de la corruption, la Suisse restitue les fonds des dictateurs via des projets de développement dans les pays concernés. Une bonne idée?

2 Commentaires
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UBS
Keystone / Ennio Leanza

Et pour rester dans l’argent sale, le procès en appel d’UBS en France pour évasion fiscale s’ouvre lundi. En première instance, le géant bancaire helvétique avait écopé d’amendes pour 4,5 milliards d’euros.


Les affaires en question remontent à l’époque d’avant l’échange automatique d’informations. UBS affirme donc s’être conformée à la réglementation en vigueur avant 2017, qui n’obligeait pas les banques à communiquer les données de leurs clients à d’autres pays.

Les avocats d’UBS dénoncent aussi de prétendues irrégularités dans le verdict de première instance, qui en feraient un jugement politique. L’ONG britannique Tax Justice Network ne le conteste pas, mais y voit une bonne chose. Pour elle, il faut que l’évasion fiscale et le blanchiment d’argent, qui choquent de plus en plus de gens, soient punis avec une sévérité exemplaire.

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