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Lorsque Peter Schmidt est parti pour sa dernière mission en Birmanie, il se réjouissait de vivre l’éclosion d’une société civile. Quatre ans plus tard, il quitte le pays dirigé par une junte militaire, en espérant que l’avenir sera meilleur.

Un meilleur avenir, c’est évidemment ce dont rêvent des millions d’enfants forcés de travailler. Mais les normes internationales pour les protéger s’avèrent peu efficaces.

Quant à l’OMS et la commission juridique du Conseil des États, elles vont devoir se retrousser les manches pour trouver des solutions.

Bonne lecture!

birmanie
Keystone / Stringer

Peter Schmidt et son épouse Käthi Hüssy sont partis pour la Birmanie en 2017. Au lieu de finir sa carrière professionnelle dans un pays en pleine éclosion, le Suisse, qui travaille pour Helvetas, se retrouve en plein chaos.

Leur vie est faite de départs et de retours. En travaillant pour Helvetas, Peter Schmidt, accompagné de sa femme et de leurs deux enfants, a occupé des postes dans des pays comme l’Inde et le Kirghizstan, entrecoupés de séjours plus ou moins longs en Suisse.

Lorsque les enfants sont devenus indépendants, son épouse et lui ont décidé de repartir à l’étranger, pour un dernier poste. Peter Schmidt a été nommé responsable du programme Helvetas en Birmanie. «Nous étions impatients de découvrir le Myanmar, ce pays culturellement riche et à l’histoire mouvementée».

Il ne croyait pas si bien dire. Car en février dernier, l’armée a repris le pouvoir et réprime depuis violemment toute forme de protestation. Au lieu d’aider la population à développer des projets durables, le Suisse se retrouve à travailler de chez lui pour des raisons sanitaires et sécuritaires. Sa mission prend fin en juin et il a «hâte de partir». Mais «c’est triste de laisser le pays dans cette situation.»

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Cette année, Genève et l’Organisation internationale du travail (OIT) célèbrent l’année internationale pour l’abolition du travail des enfants. Mais force est de constater que les efforts en la matière ne portent pas les fruits escomptés.

Un accord conclu en 2001 entre les États-Unis, la Côte d’Ivoire, le Ghana, l’OIT et les fabricants de chocolat devait permettre d’éliminer les pires formes de travail des enfants dans l’industrie du cacao.

Une étude de 2020 commandée par le Ministère américain du travail révèle toutefois que 1,56 million d’enfants travaillent encore pour cette industrie dans ces pays. Mais selon les experts, les tâches ne devraient pas à elles seules définir si un préjudice est causé aux enfants.La détermination devrait englober le contexte social dans lequel elles sont effectuées, comme par exemple si un enfant travaille pour contribuer au revenu de sa famille sans y être forcé.

Plusieurs voix s’élèvent également pour mettre en garde contre l’importance donnée à l’industrie du cacao en la matière. En effet, les dernières recherches de l’OIT montrent que le travail des enfants est bien plus fréquent dans la production de biens non destinés à l’exportation comme le maïs ou le riz. Dans ces domaines, les contrôles sont rares et impliquent souvent un travail dangereux.

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© Keystone / Gian Ehrenzeller

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) est une instance onusienne, dirigée par ses États membres et bailleurs de fonds. Mais son bon fonctionnement dépend de mécènes, dont le plus connu n’est autre que Bill Gates.

A l’agenda de l’assemblée annuelle de l’OMS à partir du 24 mai? Son financement. Car depuis que le gouvernement américain a menacé de se retirer de l’institution, son budget a été mis à nu et largement critiqué.

Il dépend en effet largement de dons privés comme ceux de la fondation Gates, qui risquent de faire perdre à l’organisation son indépendance. Pour Lawrence Gostin, directeur du centre de l’OMS en droit de la santé, «la plupart des financements accordés à l’OMS par cette fondation sont en lien avec son agenda. Cela signifie que l’OMS n’est plus en position de fixer ses priorités de santé globale en étant pareillement redevable à un acteur privé».

Autre effet pervers, peu de responsables de l’OMS osent poser un œil critique sur ce si généreux mécène, de peur de perdre son financement. Mais pour Lawrence Gostin, «l’agence n’a pas d’autre choix que de compter sur ces fonds privés. Les contributions des Etats-membres n’ont guère augmenté depuis plusieurs années et sont inadaptées au mandat de l’OMS». De l’avis de plusieurs experts, il est du devoir de l’organisation et de ses Etats membres de réfléchir aujourd’hui à son financement à long terme.

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viol
Keystone / Salvatore Di Nolfi

L’avant-projet de loi portant sur la révision du droit pénal relatif aux infractions sexuelles ne fait pas l’unanimité. Il est l’objet de critiques par de nombreux partis politiques et magistrats.

En matière de viol et d’agression sexuelle, les mentalités évoluent, notamment en ce qui concerne la notion de consentement. La nécessité de réviser le droit pénal relatif aux infractions sexuelles apparaît désormais comme une évidence, car la définition du viol dans la loi ne correspond pas à la réalité des situations.

La commission des affaires juridiques du Conseil des États, la Chambre haute du Parlement, propose des adaptations, en particulier l’introduction d’une disposition appelée «atteinte sexuelle». Cette infraction, classée comme un délit (et non un crime), aurait pour but de palier l’absence de la notion de consentement dans la définition du viol.

Si Amnesty International salue plusieurs améliorations dans le projet, elle déplore le fait que la révision donne l’impression que les actes sexuels non consentis sans moyen de contrainte sont beaucoup moins graves. Le PS, les Verts, le PVL et le Centre se rangent derrière l’organisation. L’UDC et le PLR soutiennent pour leur part un projet qu’ils jugent convaincant.


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