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Suisses du monde, bonjour,

Elles étaient attendues, elles sont arrivées – je parle bien entendu des mesures d’assouplissement prévues par le Conseil fédéral. Si la Suisse reste sur sa bonne lancée, le printemps pourrait avoir un goût de normalité.

Autre sujet qui prend de plus en plus d’importance: les réseaux sociaux. Entre régulation et anticipation, quelles sont les bonnes stratégies à adopter.

Bonne lecture!

concert label suisse
Keystone / Jean-christophe Bott

Le Conseil fédéral annonce vouloir entrer dans la deuxième phase de son plan d’ouverture dès le 31 mai, si la situation le permet. Voici les principales mesures envisagées.

En ouverture de la conférence de presse, le Président de la Confédération Guy Parmelin s’est félicité de la situation encourageante en Suisse. Il a toutefois invité la population à rester vigilante durant les week-ends prolongés à venir, afin que les chiffres ne repartent pas à la hausse. Il a également annoncé que le Conseil fédéral porte de 18 à 24 mois la durée maximale de perception de l’indemnité en cas de chômage partiel.

De son côté, le ministre de la Santé Alain Berset a énoncé la liste des assouplissements qui entreraient en vigueur le 31 mai, si la situation épidémiologique le permet. Les restaurants et centres thermaux pourront rouvrir en respectant des conditions strictes; les événements publics pourront accueillir jusqu’à 100 personnes ou 50% de la capacité de la salle en intérieur et jusqu’à 300 personnes en extérieur; l’obligation de télétravail se transformera en recommandation, sous réserve que les entreprises mettent des tests à disposition de leur personnel; l’obligation de quarantaine sera levée pour les personnes complètement vaccinées ou guéries (qu’elles arrivent de l’étranger ou soient cas contact). Quant aux réunions privées, rien de change. Le seuil reste fixé à 10 personnes en intérieur et 15 en extérieur.

Alain Berset a également précisé que la Suisse disposait de suffisamment de vaccins à ARN messager pour les années 2021 et 2022.

réseaux sociaux
© Keystone / Christian Beutler

Les réseaux sociaux font partie intégrante de notre paysage personnel, médiatique, politique. Pour leurs détracteurs, ils ont cependant pris trop d’importance, au détriment parfois de la démocratie. Peut-on inverser la tendance?

L’importance et le pouvoir des réseaux sociaux ne sont plus à prouver. Ils font partie du débat public, mais, entre appels à la violence, théories du complot et infox, ils ne sont que rarement considérés comme un gain pour la démocratie. D’un autre côté, cette importance donne un pouvoir immense aux entreprises technologiques qui les possèdent. Elles pourraient par exemple être tentées de faire taire certaines voix – la suppression des comptes Twitter et Facebook de Donald Trump en est une belle illustration.

Pour de nombreux spécialistes, la solution pour que l’échange social sur internet redevienne un apport pour la démocratie réside dans la société. Le changement doit venir des utilisatrices et utilisateurs eux-mêmes. En attendant que cela se passe, certains pays ont commencé à légiférer, à l’instar de l’Allemagne, qui fait figure de pionnière en la matière.

Si ce genre de règles fonctionnent plutôt bien en démocratie, il en va autrement dans des pays plus autoritaires comme l’Inde, la Russie ou la Hongrie. Certains choisissent de bloquer complètement internet, d’autres veulent empêcher les plateformes de bloquer les profils d’utilisateurs. La Suisse, quant à elle, mise sur le discernement éclairé de ses citoyennes et citoyens et ne semble pas encore prête à proposer de solutions concrètes aux problèmes posés par les réseaux sociaux.

audrey tang
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Les fake news – ou infox sont l’un des fléaux qui sévissent sur internet. Taïwan fait partie des rares pays dans le monde qui ont su développer une stratégie efficace pour les contrecarrer. Swissinfo.ch s’est entretenu avec sa ministre du Numérique, Audrey Tang.

A bien des égards, Taïwan est un exemple de démocratie. Et sa gestion des outils numériques en est une nouvelle fois la preuve. En effet, le petit état de l’Est asiatique a réussi à devenir un leader mondial de la démocratie numérique.

Pour ce faire, il aide ses citoyennes et citoyens, notamment les jeunes, à participer activement à la démocratie avec leurs outils. «Au lieu de dire aux jeunes ´Deviens adulte, ensuite tu pourras participer à la démocratie´, nous leur disons ´Vas-y et lance tes initiatives citoyennes´», dit Audrey Tang. Un changement de paradigme qui porte ses fruits. «Plus d’un quart des initiatives citoyennes à Taïwan sont des plateformes de démocratie numérique lancées par des personnes de moins de 18 ans.»

L’état a également développé des stratégies spécifiques aux problèmes posés par les réseaux sociaux comme par exemple celle de «l’humour plutôt que la rumeur». Il s’agit d’un logiciel qui détecte la désinformation et permet la diffusion, en quelques heures, d’une réponse amusante. «Cela motive les gens à partager quelque chose d’agréable». Et parmi les vérificateurs de faits se trouvent beaucoup d’élèves de l’enseignement secondaire. Un cercle vertueux en quelque sorte.

JP Gaudin
© Keystone / Peter Klaunzer

Le chef du Service de renseignement de la Confédération, Jean-Philippe Gaudin, a été remercié par la ministre de la Défense Viola Amherd. En cause, un manque de confiance qui n’est sans doute pas étranger à l’affaire Crypto.

Dans un rapport de la Délégation des commissions de gestion du Parlement, la gestion de l’affaire Crypto par le chef du renseignement avait été critiquée. C’est probablement la raison pour laquelle il est tombé en disgrâce auprès de la cheffe du Département de la défense.

Pour rappel, Crypto est une société suisse qui a vendu à de nombreux pays des machines de chiffrement truquées, dont la CIA américaine et le renseignement allemand (BND) ont pu se servir pour espionner une grande partie de la planète.

Lui-même informé tardivement par ses subordonnés de cette opération d’espionnage, il n’avait averti Viola Amherd de la situation qu’après l’arrivée des premières questions des médias. Selon le rapport de la Délégation des commissions de gestion, il n’aurait pas clarifié la situation juridique et n’aurait pas reconnu les implications politiques.

Le Vaudois, en poste depuis juillet 2018, quittera ses fonctions fin août 2021. Il s’en va «relever un nouveau défi dans l’économie privée», indique le gouvernement.


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