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Une boîte de vaccins AstraZeneca

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Helvètes du monde, bonjour,

Nouvel épisode dans la série des embûches des Suisses de l’étranger face à la vaccination contre la Covid-19. Mais la Confédération semble avoir conscience du problème et réfléchit aussi vite que possible, mais aussi longtemps que nécessaire, à une solution.

Nous parlerons aussi de l’espoir que représentent les élections prévues en Libye, de l’initiative contre les avions de combat F-35 et de la révision de la loi en matière de viol.

Bonne lecture!


Une dose de vaccin AstraZeneca
Ap

Des milliers de Suisses de l’étranger ont reçu dans leur pays de résidence le vaccin d’AstraZeneca contre la Covid-19. Problème: il n’est pas reconnu par les autorités helvétiques. Et cela mène à des situations ubuesques.

La célèbre réplique du film «Intouchables», «Pas de bras, pas de chocolat», pourrait bientôt devenir la devise des Suisses de l’étranger vaccinés par AstraZeneca. Car ce vaccin ne leur permet pas d’obtenir de certificat Covid de la part de la Confédération.

Résultat: une Suisse de l’étranger en visite au pays, bien que vaccinée deux fois, devra se faire tester à ses frais si elle souhaite assister à un festival par exemple. Ou bien ce chercheur suisse au CERN, qui ne peut pas aller manger dans un restaurant français, où l’accès est soumis à la présentation d’un passe sanitaire. Dans les cas extrêmes, certaines personnes se sont fait vacciner quatre fois!

L’Office fédéral de la santé publique reconnaît désormais le problème et indique: «La Confédération va examiner des solutions pour délivrer des certificats aux personnes qui ont été vaccinées avec AstraZeneca dans un pays tiers, dans le cadre d’une éventuelle extension de l’obligation de certificat.»

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Modéré par: Balz Rigendinger

La Suisse doit-elle vacciner à l’étranger?

Plusieurs milliers de Suisses de l’étranger ne peuvent pas encore être vaccinés contre la Covid-19. Berne devrait intervenir?

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Drapeau libyen sur le square des martyrs de Tripoli
Copyright 2020 The Associated Press. All Rights Reserved.

Grâce à la tenue d’élections libres prévues pour décembre 2021, la Libye fait un pas en direction de la stabilisation et de la reconstruction. Elles auront lieu sous l’égide de l’Organisation des nations unies (ONU).

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est le théâtre de conflits qui opposent le Gouvernement d’union nationale (GNA) à l’ouest et les milices armées de Khalifa Haftar à l’est. Parvenus à un cessez-le-feu, les belligérants se sont mis d’accord sur la tenue d’élections présidentielles et législatives libres.

Selon l’ONU, celles-ci ont un double enjeu: éviter l’internationalisation du conflit et épargner à la population libyenne la scission du pays en deux parties (ouest/est). La Suisse est pleinement engagée dans le processus de pacification et de stabilisation de la Libye. Ce dernier fait d’ailleurs partie des priorités dans la stratégie de politique extérieure 2021-2024 du Conseil fédéral.

D’une part parce que, sur le plan économique, la reconstruction de la Libye intéresse les entreprises suisses. D’autre part parce que les pays européens, dont la Suisse, ont l’espoir que cela permette d’endiguer quelque peu la crise migratoire.

Affiche de l initiative Stop F-35
Keystone / Peter Schneider

Chose promise, chose due. Une alliance de gauche lance l’initiative «Stop F-35» contre l’achat des nouveaux avions de combat américains, qu’elle juge trop chers et inadaptés aux besoins de la Suisse, entre autres.

La coalition, constituée du Groupe pour une Suisse sans armées (GSsA), du Parti socialiste (PS/gauche), des Verts et des Jeunes Verts, entend stopper l’achat des 36 avions F-35A décidé par le Conseil fédéral fin juin.

Les griefs à l’égard du jet en question sont multiples, selon les initiantes et initiants, qui dénoncent sa dangerosité et sa dépendance à l’égard de la puissance militaire américaine. Pour Pierre-Alain Fridez (PS/Jura), «l’avion collectionne les défauts et problèmes techniques». Il serait également plus bruyant que son prédécesseur, le F/A-18, et consommerait plus de kérosène. Dernier point, éthique: son fabricant Lockheed Martin produit des armes nucléaires et d’autres armes prohibées en Suisse.

La coalition ne remet pas en question l’achat de nouveaux avions de combat, validé par le peuple en septembre 2020 avec 50,1% de oui, mais le choix de l’appareil par le gouvernement.

Manifestante en faveur de la révision de la loi sur les agressions sexuelles
Keystone / Martial Trezzini

La Commission des affaires juridiques du Conseil des États s’apprête à se pencher sur la révision du droit pénal en matière d’infractions contre l’intégrité sexuelle. Procureure au Ministère public genevois, Anne-Laure Huber livre son éclairage au quotidien Le Temps.

Dans cet épineux dossier, trois enjeux: étendre la notion de viol à différents actes de pénétration et pour toute victime sans distinction de genre; supprimer la condition de la contrainte au profit de l’absence de consentement, ou alors créer deux catégories d’infractions pour des actes commis avec ou sans recours à une forme de violence; enfin, tirer ou pas les sanctions vers le haut en prévoyant des peines minimales plus élevées.

Pour Anne-Laure Huber, il est important de supprimer la contrainte comme condition d’un viol, car la pratique montre que «même dans l’état actuel du droit, on doit déjà envisager les faits sous l’angle du consentement». En effet, dans son cabinet, la procureure entend souvent: «Je pensais qu’elle était d’accord». Elle pousse alors le ou la coupable présumée à aller plus loin dans ses explications grâce à des questions telles que: «Qu’est-ce qui vous permet généralement de déterminer qu’une personne a envie d’une relation?».

A propos de l’argument des critiques de la réforme, qui craignent un renversement du fardeau de la preuve, Anne-Laure Huber est très claire: «C’est à l’accusation de prouver la culpabilité et la réforme n’y changera rien. L’absence de consentement sera même plus difficile à démontrer que l’usage de la contrainte. Il y a encore moins d’éléments objectifs.»


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