Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger,
C’est Olivier à Berne,
On en avait presque perdu un peu l’habitude ces dernières semaines, mais une bonne partie de l’actualité de ce mercredi est à nouveau marquée par la pandémie de coronavirus. Mais rassurez-vous, les nouvelles ne sont pas forcément mauvaises. C’est ainsi qu’une découverte importante semble avoir été faite à Lausanne pour lutter contre la maladie.
Très bonne lecture.
Le chiffre 1935 ne vous évoque probablement rien de particulier. Peut-être au mieux, une date. Mais pour les férus de géographie, c’est la ligne de 1935 kilomètres qui dessine la forme de la Suisse le long de ses cinq États voisins. Cette frontière suisse est à l’honneur dans le Pavillon suisse de la Biennale d’architecture de Venise.
Le projet présenté à Venise s’intitule Oræ – Expériences on the Border. Sélectionné par la Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia parmi 51 candidatures, il est consacré à la frontière de la Suisse et à sa perception. Il est le fruit du travail qu’une équipe de quatre personnes de Suisse romande – composée du cinéaste Fabrice Aragno, de l’architecte Mounir Ayoub, de l’architecte et paysagiste Vanessa Lacaille et du sculpteur Pierre Szczepski.
Cette équipe a enquêté pendant deux ans le long de la frontière suisse, dans un camion aménagé qui a d’abord servi d’atelier, puis de forum. Les membres de l’équipe ont photographié, filmé, mais surtout parlé à des personnes vivant dans la zone frontalière et en ont tiré 49 histoires qu’ils ont condensées en un portrait collectif d’une frontière suisse vivante.
Les personnes interrogées ont été invitées à traduire leur perception de la frontière en maquette. Il en ressort que cette perception peut prendre mille et un visages. La Biennale d’architecture de Venise est encore à voir jusqu’au 21 novembre.
- Découvrez l’exposition en texte et image dans cet article de swissinfo.ch
- ArticleLien externe du quotidien Le Temps consacré au même sujet
- L’info à la source sur le siteLien externe de Pro Helvetia
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Le Tribunal fédéral a annulé l’acquittement d’un activiste du climat qui avait peint des mains rouges sur un bâtiment de Credit Suisse en 2018 à Genève pour dénoncer ses investissements dans les énergies fossiles. Si elle peut à première vue sembler de peu d’importance, voire anecdotique, cette décision confirme une nouvelle fois que l’urgence climatique ne constitue pour une raison valable pour violer la loi.
En 2018, l’activiste avait été d’abord condamné à 10 jours-amende à 30 francs avec sursis pour cette action, puis acquitté par la Cour d’appel qui avait reconnu «l’état de nécessité», une décision qui avait fait grand bruit à l’époque. Elle avait suivi la défense qui estimait notamment que l’urgence du danger climatique justifiait ce genre d’action.
À la suite du recours du Ministère public et de Credit Suisse, la Tribunal fédéral annule cet acquittement. Pour l’instance suprême de la justice suisse, on ne peut pas violer la loi pour attirer l’attention sur le réchauffement climatique. A ses yeux, ni l’état de nécessité ni la liberté d’expression ne peuvent s’appliquer en l’espèce.
C’est la seconde fois que le Tribunal fédéral se prononce de la sorte. Il y a cinq mois, il avait déjà confirmé une sentence pour les auteurs d’un match de tennis dans les locaux de Credit Suisse à Lausanne. Mais les deux dossiers ne sont pas définitivement clos et pourraient faire l’objet d’un nouveau recours auprès de la Cour européenne des droits de l’homme.
- Le reportageLien externe du Téléjournal consacré à la décision du Tribunal fédéral à voir sur RTS Info
- En juin dernier, RTS Info parlaitLien externe d’une première décision du Tribunal fédéral concernant un match de tennis à Lausanne
Il ne sera pas possible de gagner 50 francs en réussissant à convaincre une personne proche de se faire vacciner contre le coronavirus. Le Conseil fédéral a annoncé mercredi abandonner cette idée qui s’est heurtée à une forte opposition des cantons lors de la phase de consultation.
Le gouvernement ne renonce par pour autant à booster la campagne de vaccination. Il prévoit une offensive en trois volets. Ce programme comprend notamment une semaine nationale de vaccination du 8 au 14 novembre, un renforcement des unités mobiles de vaccination, ainsi que la présence physique et virtuelle de conseillers pour répondre au besoin d’information des personnes qui n’ont pas encore été vaccinées.
Sur le front sanitaire, la situation reste sous contrôle. La Suisse comptait mercredi 1048 nouveaux cas de coronavirus en 24 heures, selon le décompte de l’Office fédéral de la santé publique. On déplore également 11 décès supplémentaires et 36 malades ont été hospitalisés. Côté vaccination, 10’762’580 doses de vaccin ont été administrées et 60,96% des personnes ont déjà reçu deux doses.
- Le suiviLien externe de la conférence de presse du Conseil fédéral sur le site de RTS Info
- Il y a une semaine, le Matin faisait la synthèseLien externe des réactions négatives au bon de 50 francs
- La situation en Suisse actualisée par swissinfo.ch
La région lausannoise va peut-être devenir un centre d’importance mondiale dans la lutte contre la pandémie de coronavirus. Le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) et l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) ont en effet annoncé une découverte importante.
Les deux institutions ont annoncé avoir trouvé un anticorps monoclonal très puissant ciblant la protéine Spike du SARS-CoV-2, l’actuel coronavirus. L’anticorps en question a été isolé à partir des globules blancs d’un patient Covid-19. Concrètement, celui-ci arrête le cycle de réplication virale et conduit à l’élimination du virus par le système immunitaire.
Dans un communiqué commun, l’EPFL et le CHUV estiment que cette découverte marque une étape «décisive» contre la pandémie. L’anticorps découvert pourrait être utilisé dans le cadre d’une thérapie combinée pour réduire la sévérité de la maladie chez les personnes infectées. Autre bonne nouvelle, cet anticorps peut largement neutraliser les différents variants.
Pour l’heure, l’effet protecteur de l’anticorps a été démontré in vivo sur des hamsters. Des essais cliniques doivent démarrer à la fin 2022. Tant le CHUV que l’EPFL rappellent cependant que cette découverte n’a pas vocation à remplacer la vaccination, qui reste le moyen le plus efficace de se protéger.
- Le reportageLien externe du Téléjournal consacré à cette découverte à voir sur RTS Info
- Le même sujet à lire sur le site du MatinLien externe
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