Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger,

C’est Olivier à Berne,

Mauvaise nouvelle: en matière de nouvelles infections, la Suisse suit la courbe ascendante des autres pays germaniques. Si l’augmentation se poursuit, les autorités sanitaires n’excluent pas une surcharge dans les hôpitaux au cours des prochaines semaines. Le hic, c’est que le personnel infirmier est toujours plus épuisé et démotivé, comme le montrent différentes enquêtes.

Mais heureusement, il y a aussi de très bonnes nouvelles dans l’actualité du jour, avec une presse euphorique à la suite de la qualification directe de l’équipe suisse pour la prochaine Coupe du monde de football et une bien belle découverte archéologique.

Bonne lecture

Keystone / Urs Flueeler

La presse suisse de ce mardi salue unanimement la prestation de l’équipe suisse de football qui a décroché son billet pour la prochaine Coupe du monde, au Qatar. L’équipe suisse a obtenu sa qualification au terme d’une victoire facile contre la Bulgarie.

Après le match nul contre l’Italie vendredi dernier à Rome, la Suisse devait impérativement s’imposer lundi soir à Lucerne et marquer un grand nombre de buts pour espérer un différentiel favorable en cas de victoire de l’Italie contre l’Irlande du Nord. Finalement, la Suisse a facilement pris la mesure de la Bulgarie par 4 à 0, alors que les Transalpins n’ont pas réussi à arracher la victoire à Belfast et ont dû se contenter du nul.

A l’issue de cette soirée, la Suisse termine première de son groupe de qualification, qui, outre les équipes déjà citées, comprend encore la Lituanie. Cela signifie donc une qualification directe pour le Qatar. Quatre mois après avoir remporté l’Euro, l’Italie se retrouve en revanche dos au mur et devra passer par les barrages.

Cette qualification signe aussi le maintien de Murat Yakin à la tête de l’équipe suisse. Ayant repris le poste d’entraîneur de Vladimir Petkovic en août dernier, l’ancien joueur avait pour mission de sélectionner la Suisse pour le Qatar. La mission ayant été accomplie, son contrat a été automatiquement prolongé jusqu’au terme de l’Euro qui aura lieu en Allemagne en 2024.

• La victoire suisse relatée sur le site du MatinLien externe
• Petite revue de presse à lireLien externe sur le site du RTS Sport

Archäologischer Dienst Graubünden

Un archéologue amateur qui fait une découverte marquante. Ce genre de scénario peut sembler à première vue relever du roman ou du cinéma, mais il s’est bel et bien réalisé dans le canton des Grisons, où un dentiste a découvert le site d’une bataille romaine.

Depuis toujours passionné d’histoire, Lucas Schmid est depuis deux ans bénévole au service archéologique du canton des Grisons. Muni d’un détecteur de métaux, il a exploré des environs des gorges du Crap Ses, dans la commune de Surses, un endroit pourtant considéré de peu d’intérêt archéologique, car déjà fouillé. La chance lui a souri, puisqu’il a trouvé une dague datant de plus de 2000 ans.

Cette découverte a poussé des archéologues de l’Université de Bâle de passer le site au peigne fin. Les recherches ont permis de mettre au jour des centaines d’autres objets tels que des pièces de monnaie, des clous de chaussure, des projectiles ou encore un morceau de bouclier. Ces découvertes indiquent que ce site a été le cadre d’une bataille vers l’an 15 avant notre ère, sous le règne de l’empereur Auguste.

Cette bataille aurait impliqué environ 1500 soldats et opposé les Romains à des tribus locales, les Rhètes. Cette bataille est certes un événement assez insignifiant à l’échelle de l’histoire, mais c’est la première fois que les vestiges d’une bataille romaine sont découverts en Suisse. La fouille du site va se poursuivre l’année prochaine.

• Le récit de la découverte de Lucas Schmid dans un article de swissinfo.ch
• Autre article de swissinfo.ch consacré à l’étude des nécropoles de l’ancienne capitale romaine Aventicum
• Découvrez les principaux sites archéologiques romains de Suisse romande dans ce dossierLien externe de RTS Découverte

Keystone / Anthony Anex

Comme dans plusieurs autres pays européens, la pandémie semble aussi en pleine recrudescence en Suisse. Mardi devant la presse, les autorités sanitaires ont présenté des chiffres montrant clairement une nouvelle phase ascendante. Pour l’Office fédéral de la santé publique, on ne peut pas exclure une surcharge des hôpitaux dans quelques semaines.

Dans le détail, les autorités sanitaires ont fait état mardi de presque 4300 nouvelles infections, de 76 hospitalisations et de six décès en 24 heures. La moyenne d’infections sur 7 jours est actuellement de 3440. Pour mémoire, cette moyenne avait atteint son taux le plus bas depuis longtemps (869) le 16 octobre. En l’espace d’un mois, elle a donc plus que quadruplé.

Dans un tel contexte, il est de plus en plus question de l’injection d’une troisième dose de vaccin. Les autorités sanitaires ont précisé les catégories de population qui sont prioritaires pour une dose de rappel: les plus de 65 ans, les résidents des maisons de retraite, le personnel travaillant avec des personnes âgées et les personnes particulièrement vulnérables ou souffrant de maladies chroniques.

Devant la presse, les autorités sanitaires ont avoué que la semaine de vaccination organisée la semaine dernière n’avait pas été un franc succès. Cette opération a tout de même conduit à 35’000 vaccinations supplémentaires, surtout au Tessin et en Suisse centrale.

• Le filLien externe de la conférence de presse de mardi à suivre sur le site de watson.ch
• Le rebond de la pandémie en chiffres et en graphiques sur le siteLien externe du quotidien Le Temps
• La situation pandémique en Suisse à suivre sur swissinfo.ch
• Le dossierLien externe de RTS Info

© Keystone / Gaetan Bally

En 2020, une enquête réalisée par swissinfo.ch avait montré que les conditions de travail du personnel infirmier au sein des hôpitaux suisses offraient un tableau désolant. Presque deux ans plus tard, la situation n’apparaît guère meilleure. Au contraire, la pandémie a encore accentué la fatigue et l’insatisfaction du personnel soignant.

Le personnel soignant se plaint en tout premier lieu d’un épuisement provoqué par une charge de travail de plus en plus lourde et des effectifs de plus en plus réduits. Le problème est déjà ancien, mais la pandémie a encore fait augmenter la pression. «La pandémie a eu un effet dévastateur», affirme Pierre-André Wagner, chef du service juridique de l’Association suisse des infirmières et infirmiers.

Les conditions de travail ne sont pas le seul problème. Le personnel infirmier se plaint aussi d’un manque de reconnaissance et de salaires trop bas. Ces différents facteurs font que la profession a connu un véritable «exode» au cours des derniers mois, ce qui augmente la charge sur le personnel restant.

Le 28 novembre, une initiative populaire intitulée «Pour des soins infirmiers forts» sera soumise au peuple. Le texte demande un gros effort en matière de formation ainsi qu’une revalorisation de la profession grâce à de meilleures conditions de travail et une définition des salaires.

• Article de swissinfo.ch sur l’état du personnel infirmer après des mois de pandémie
• L’émission ForumLien externe de la RTS était récemment aux Hôpitaux universitaires de Genève pour faire un état des lieux
• Les conditions du personnel infirmier décortiquéesLien externe par l’émission T.T.C. de la RTS   
• Présentation de l’initiative soumise au peuple le 28 novembre sur swissinfo.ch