Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses du monde,

Le coronavirus hélas encore à la Une de notre sélection du jour. Les contaminations atteignent des niveaux records et le nouveau variant se propage, avec déjà trois cas confirmés dans le pays – dont un chez une personne vaccinée qui ne revenait pas de voyage. La saison d’Omicron semble bel et bien lancée…

Également dans l’actualité aujourd’hui: le «milliard de cohésion» reste à un milliard, Zurich perd sa place sur le podium des villes les plus chères et une nouvelle solution financière pour les Suisses de l’étranger.

Très bonne lecture,

Les nouvelles contaminations au Covid ont atteint un niveau record mercredi. Keystone / Michael Buholzer

Omicron poursuit son chemin en Suisse. L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a confirmé ce mercredi un troisième cas d’infection au nouveau variant de Covid-19. Il a été découvert lors d’un test de masse en milieu scolaire à Bâle et concerne un adolescent entièrement vacciné, qui ne revenait pas d’un voyage. On ignore par qui il a été contaminé.

Le nombre de nouvelles infections atteint par ailleurs des niveaux record. La barre des 10’000 contaminations en 24 heures a été franchie, avec plus de 10’500 cas confirmés, un chiffre qui devrait encore être un peu revu à la hausse, en raison des retards dans les déclarations. Il faut remonter au 2 novembre 2020, au pic de la 2e vague, pour trouver un nombre de cas similaire.

La situation commence à se tendre aux soins intensifs. Actuellement à l’échelle de la Suisse, les malades Covid-19 occupent 27% des places en soins intensifs, dont le taux d’occupation total atteint 81%. A l’Hôpital de l’Île à Berne, 27 lits de soins intensifs sur 28 disponibles sont occupés.

Quatre le sont par des personnes atteintes de Covid, toutes dans un état critique – et non vaccinées. «C’est un cauchemar», alerte le chef du service de réanimation Stephan Jakob à la chaîne alémanique SRF. Le personnel est épuisé et en sous-effectif à cause de nombreuses démissions, explique-t-il. Pour le médecin, il sera certainement bientôt nécessaire de trier la patientèle.

• Le suivi en direct de la pandémie sur le site de la RTSLien externe
• La Suisse durcit ses conditions d’entrée pour freiner le variant Omicron
• Coronavirus: la situation en Suisse – notre article mis à jour
• L’article de SRFLien externe (en allemand)
• Les propositions du Conseil fédéral pour lutter contre la 5^e vague à la Une de la presseLien externe

Une majorité du Parlement juge «inopportun et dangereux» de verser un milliard de francs en période d’incertitude budgétaire liée à la pandémie. Keystone / Anthony Anex

La Suisse ne doublera pas sa contribution à la cohésion de l’Union européenne (UE). Le Conseil national, la Chambre basse du Parlement suisse, a refusé par 93 voix contre 84 une proposition qui visait à garantir à la Suisse l’accès aux programmes européens de recherche et d’échanges universitaires.

La commission de politique extérieure du National avait pris tout le monde de court, la semaine dernière, en proposant de faire passer la contribution de la Confédération de 953 millions de francs à près de 2 milliards. Objectif: «donner un signal positif» à Bruxelles, après la rupture unilatérale par la Suisse des négociations sur l’accord-cadre.

En contrepartie, Bruxelles aurait dû s’engager à réintégrer la Suisse dans ses programmes universitaires et scientifiques, tels Horizon Europe, Digital Europe, ITER, Euratom et Erasmus+.

Mercredi, une majorité du Parlement a toutefois rappelé qu’en débloquant ce «milliard de cohésion» à l’automne, les Chambres fédérales avaient expressément renoncé à le lier à une condition. Elle juge aussi «inopportun et dangereux» de verser un milliard de francs en période d’incertitude budgétaire liée à la pandémie.

• Le National refuse de doubler le milliard de cohésion pour relancer les discussions avec l’UE – le sujet de la RTSLien externe
• Vers un doublement de la contribution suisse à l’UE?
• Le rôle des «amis de la Suisse» à Bruxelles? Surcoté – notre article
• La Suisse joue gros dans ses négociations avec l’UE – notre Point fort

Zurich n’est pas nécessairement moins chère qu’avant, mais d’autres villes le sont devenues davantage. © Keystone / Christian Beutler

Zurich n’est plus la ville la plus chère du monde, selon le classement de The Economist Intelligence Unit (EIU). Après avoir partagé la 1ère place avec Paris et Hongkong en 2020, Zurich recule à la 4e place, note cette étude annuelle sur le coût de la vie dans le monde.

Genève, l’autre ville suisse du top 10, arrive 7^e – soit le même rang que l’année dernière. Ce qui en dit moins sur le coût de la vie dans ces hauts lieux de la finance helvétique que sur l’augmentation rapide des prix dans d’autres villes. Pour la première fois, la ville la plus chère cette année est Tel Aviv. La capitale israélienne a gagné cinq places dans le classement, devançant Paris et Singapour, qui se partagent la deuxième place.

Le classement a été chamboulé par une forte inflation, les perturbations dans la chaîne d’approvisionnement et la hausse du cours du pétrole, relève l’EIU. Le score de Tel Aviv est par exemple en grande partie dû à la force de la monnaie israélienne et à la hausse des prix des produits alimentaires et des transports. Et Téhéran est la ville qui a connu le plus grand changement (de la 79e à la 29e place) à cause des sanctions américaines.

• Tel Aviv a supplanté Zurich comme ville la plus chère au monde – la dépêche sur RTSinfo.chLien externe
• Le rapport completLien externe de The Economist Intelligence Unit (en anglais)

Il est de plus en plus difficile pour les Suisses de l’étranger d’accéder aux services bancaires élémentaires. © Keystone / Gaetan Bally

Un partenariat entre l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE) et l’entreprise de fintech Yapeal entre en vigueur ce mercredi. L’OSE, engagée depuis longtemps pour permettre à la communauté expatriée de maintenir un lien financier avec le pays, se félicite de cette «nouvelle solution financière».

Yapeal propose des services financiers digitaux internationaux: application avec compte de paiement suisse, carte de débit utilisable dans le monde entier, paiements nationaux et internationaux, retraits d’argent en Suisse et à l’étranger.

Dans un premier temps, les seuls pays concernés sont l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Autriche et le Liechtenstein. Yapeal souhaite étendre son offre à 15 autres pays de l’Europe de l’Ouest d’ici le premier semestre 2022, et à d’autres pays en fonction de la demande.

L’OSE a déjà depuis plusieurs années un partenariat avec la Banque Cantonale de Genève (BCGE), mais elle précise qu’il s’agit de deux types de services distincts: la BCGE propose aux Suisses de l’étranger l’ensemble du panel des prestations bancaires, tandis que l’offre de Yapeal se concentre actuellement sur les opérations de base.

• Le communiquéLien externe de l’Organisation des Suisses de l’étranger
• Une solution bancaire numérique sauve partiellement la Cinquième Suisse – l’article de Matthew Allen sur Yapeal
• Pourquoi les Suisses de l’étranger dépensent une fortune pour leurs frais bancaires – notre article
• Les Suisses de l’étranger, des citoyens de seconde zone? – notre Point fort