Aujourd’hui en Suisse
Helvètes du monde, bonjour,
Si, mercredi, le Conseil fédéral affichait son optimisme et assouplissait les mesures de lutte contre le coronavirus, un autre défi se profile à l’horizon: celui du traitement du covid long. Une maladie encore mal connue qui met l’assurance invalidité au défi.
On parle aussi du fossé entre garçons et filles dans l’enseignement des sciences et des nouveaux avions de combat de la Suisse, plus bruyants que les anciens.
Bonne lecture,
L’Assurance invalidité (AI) a reçu près de 1800 demandes de prestations en lien avec le covid long, selon heidi.news. Or le temps presse et les malades craignent des différences de traitement entre les cantons.
La procédure d’octroi de prestations AI est longue et le temps commence à manquer aux malades souffrant de covid long. Certains d’entre eux reçoivent déjà une compensation financière, versée par l’assurance de l’employeur. Mais ces prestations sont ponctuelles et leur durée généralement plafonnée à deux ans. L’épidémie de covid-19 ayant commencé en février 2020, la question du revenu de ces personnes devient urgente.
Outre cet aspect du problème, le covid long met le système au défi, car le syndrome est encore incompris. «Déterminer le niveau d’énergie d’une personne est toujours délicat, parce qu’il y a une part de subjectivité. On ne peut pas s’appuyer sur de l’imagerie par exemple. Le plus important, c’est que les experts de l’AI aient conscience de la réalité du phénomène», avertit le professeur Idris Guessous, chef du service de médecine de premier recours des HUG (Genève).
Ce sont les offices cantonaux AI qui sont chargés d’examiner les demandes de prestations. La semaine dernière, l’association Long Covid Suisse a rencontré des représentants de la Conférence des offices AI. Sa co-fondatrice, Chantal Britt, en est ressortie déçue: «Nous espérions qu’il y ait une volonté d’uniformisation entre les cantons […] Nous savons que pour d’autres maladies il n’y a pas de ligne claire et qu’il existe des différences cantonales au niveau de l’octroi des prestations AI. Nous pensons que ce sera le même problème pour le covid, sauf que plus de personnes seront concernées.»
- Covid long:Lien externe bras de fer en perspective avec l’Assurance-invalidité (heidi.news / abonnement)
- Recherche sur le covid long: où en est la Suisse?
- Les malades du covid long se battent pour obtenir aide et reconnaissance
Une chercheuse et une designer de la Haute École spécialisée de la Suisse italienne (SUSPI) ont décidé de s’attaquer au fossé entre les sexes dans l’enseignement des technologies. Pour ce faire, elles ont mis au point un kit robotique interactif.
Nommé Ethafa, le projet vise à initier les enfants, mais plus particulièrement les filles, aux sciences et à la technologie. Ethafa signifie vapeur en arabe, qui se dit STEAM en anglais, et est aussi l’acronyme dans cette langue pour science, technologie, ingénierie, art et mathématiques.
L’écart entre les genres est particulièrement marqué dans les professions d’avenir, comme l’informatique et l’ingénierie, où les femmes ne représentent pas plus de 8% des effectifs. Le kit est conçu pour être utilisé à l’école et à la maison et a été développé spécialement pour les pays arabes, comme les Émirats arabes unis, qui investissent massivement dans les solutions technologiques. C’est pourquoi Ethafa a organisé un atelier avec des filles des écoles locales dans le cadre de l’Exposition universelle de Dubaï, qui a lieu actuellement.
- Visionnez notre vidéo pour en savoir plus sur le projet
- À Dubaï, le pavillon suisse met l’accent sur la durabilité et l’innovation
- Notre dossier spécial sur les start-ups suisses
Les nouveaux avions de combat F-35 achetés par la Suisse sont plus bruyants que leurs prédécesseurs, les F/A-18. C’est ce que montre un rapport de l’Office fédéral de l’armement (Armasuisse) publié mercredi.
Mais comme ils voleront moins souvent, les nuisances sonores ne devraient pas augmenter pour les riverains. À l’heure où l’achat de ces avions est combattu par une initiative, le rapport prend la forme d’un outil de promotion. À plus forte raison lorsque l’on sait que les autorités militaires ont invité, mardi soir à Payerne, les syndics des communes proches des aérodromes pour leur présenter l’étude.
Concrètement, les F-35 produisent trois décibels de plus au décollage et cinq décibels supplémentaires lorsqu’ils sont au sol. Armasuisse argue toutefois que le nombre de décollages des nouveaux avions sera réduit de moitié aux aérodromes de Payerne (VD) et de Meiringen (BE) et jusqu’à 70% à celui d’Emmen (LU). L’exposition au bruit restera donc comparable à aujourd’hui, assure-t-elle.
- L’articleLien externe de nos collègues de la RTS
- Pour mémoire: L’achat de nouveaux avions de combat accepté à un cheveu par les Suisses
- La Suisse et les avions de combat, une longue histoire de batailles politiques
Chères et chers Suisses de l’étranger, qu’est-ce qui est important pour vous lorsque vous consultez un média? Nous souhaiterions encore mieux comprendre vos habitudes en matière d’information.
Vous êtes environ 776’000 dans le monde à posséder un passeport suisse, en vivant dans un autre pays. Nous nous intéressons à la façon dont vous vous informez sur les événements en Suisse et dans le monde et sur la manière dont vous entretenez le contact avec la Suisse ou avec d’autres compatriotes à l’étranger.
Pour obtenir des informations pertinentes à ce sujet, nous avons besoin de votre aide. Ce sondage est mené par l’institut de recherche intervista pour le compte de SWI swissinfo.ch. Merci beaucoup pour votre précieux soutien!
- Lien vers le sondageLien externe – le remplir ne vous prendra que quelques minutes
- Point fort SWI – Zoom sur les préoccupations des Suisses de l’étranger
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative