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Le Parlement durant la session d hiver 2022

Aujourd’hui en Suisse

Helvètes du monde, bonjour,

Tandis que les parlementaires discutent primes d’assurance maladie à la session d’hiver, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés s’apprête à lancer son appel humanitaire pour 2023, sur fond de guerre en Ukraine.

Je vous parle également de biodiversité – un domaine dans lequel la Suisse ne fait visiblement pas des étincelles, et de pénurie de main-d’œuvre qualifiée.

Bonne lecture,

aLAIN bERSET
© Keystone / Alessandro Della Valle

Les cantons ne devront pas davantage participer aux réductions des primes d’assurance maladie. Le Conseil des États a refusé mercredi le contre-projet indirect du gouvernement à l’initiative du PS «maximum 10% du revenu pour les primes d’assurance maladie».

L’initiative du PS demande qu’aucun assuré ne doive payer plus de 10% de son revenu disponible pour les primes d’assurance maladie. Pour y parvenir, elle prévoit que la Confédération et les cantons contribuent davantage aux réductions de primes. La Confédération prendrait en charge deux tiers des dépenses, les cantons assumant le reste des dépenses.

Le Conseil fédéral y est opposé et a proposé un contre-projet indirect. Certains cantons ont trop réduit leur participation à la réduction des primes, a souligné le ministre de la Santé Alain Berset: «Nous arrivons à une situation où la Confédération finance environ 90% des réductions, mais n’a rien à dire. Et cela pose un problème, car les primes augmentent.»

Par 22 voix contre 20, le Conseil des États a refusé d’entrer en matière sur le contre-projet indirect. Le dossier retourne donc à la Chambre du peuple.

une infirmière
© Keystone / Gaetan Bally

La pénurie de personnel qualifié en Suisse s’est aggravée de 68% en l’espace d’un an. C’est ce que révèle une étude du cabinet de recrutement Adecco et de l’Université de Zurich.

Les spécialistes en informatique et ingénierie, ainsi que les personnels de santé sont actuellement très recherchés. L’indice de pénurie de personnel atteint en effet des records, nettement supérieurs au niveau d’avant la pandémie de Covid-19.

Selon l’étude, le manque le plus frappant se situe dans le domaine de la santé. Les informaticien-nes arrivent en deuxième position. En troisième place, on trouve les ingénieur-es industriel-les classiques (construction mécanique ou électrotechnicien-nes). Mais les polymécanicien-nes et les serrurier-es sont aussi une denrée rare.

Même les groupes qui avaient auparavant du mal à trouver un emploi sont désormais mieux lotis sur le marché du travail, indique l’enquête. Le chômage des plus de 50 ans a diminué d’un quart, et celui des chômeurs de longue durée de près de la moitié. En outre, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée s’est nettement plus accentuée en Suisse alémanique qu’en Suisse latine.

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Discussion
Modéré par: Samuel Jaberg

Quelles solutions faut-il privilégier pour remédier au manque de main-d’œuvre qualifiée?

Comme de nombreux autres pays, la Suisse fait face à une importante pénurie de main-d’oeuvre qualifiée. Près de 100’000 postes de travail étaient annoncés vacants au premier trimestre 2022, un record. Que faut-il faire selon vous pour remédier à ce problème? Etes-vous également concerné-e dans votre entreprise ou votre domaine d’activité? Votre avis nous intéresse!…

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un papillon noir et blanc sur une brindille au bord d une route
Keystone / Jean-christophe Bott

En matière de biodiversité, la Suisse est la lanterne rouge de l’Europe. C’est ce que constate la Convention de Berne, un instrument juridique international contraignant dans le domaine de la conservation de la nature, dans un communiqué publié mercredi.

Depuis dix ans, la Suisse n’assume plus son obligation de mieux protéger les espèces animales et végétales prioritaires à l’international. Seul 1,4% de ce qui serait nécessaire a été fait, ce qui en fait la lanterne rouge de l’Europe.

Le réseau paneuropéen d’aires protégées appelé «Emeraude» ne cesse de s’étendre dans toute l’Europe. Mais en Suisse, le processus est arrêté. Seules quelques espèces sont suffisamment couvertes par les sites répertoriés et les désignations supplémentaires nécessaires n’ont juste jamais eu lieu, alors que le délai avait été fixé à 2020, sur suggestion de la Suisse elle-même.

Comme souvent en Suisse, le fédéralisme n’est pas étranger à cet immobilisme. Selon les déclarations du Conseil fédéral, la Confédération a simplement transféré toute la responsabilité du réseau paneuropéen aux cantons. La Suisse a obtenu une dernière chance: d’ici 2030, elle doit non seulement avoir mis en place le réseau «Emeraude», mais aussi avoir élaboré et mis en œuvre les plans de gestion nécessaires. 

UNHCR
Keystone / Salvatore Di Nolfi

En 2022, l’écart entre les besoins et les fonds reçus s’est creusé pour la plupart des agences onusiennes. La guerre en Ukraine est l’un des facteurs qui alimentent le sous-financement, mais elle n’est pas le seul.

Fin octobre, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés a lancé un nouvel appel aux dons de 693 millions de francs suisses d’ici la fin de l’année, faute de quoi elle craint que «la prochaine série de coupes ne soit catastrophique pour les personnes dans le besoin». Le sous-financement est également un problème pour les autres agences d’aide des Nations unies.

Si, pourtant, la somme totale des fonds perçus croît, les demandes sont aussi de plus en plus importantes. «Le financement augmente, certes, mais pas à la même vitesse. Donc, l’écart se creuse», selon Jens Laerke, porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).

Les causes de la crise de sous-financement de l’aide humanitaire sont diverses, allant des effets du Covid-19 au changement climatique, en passant par les problèmes économiques actuels de certains pays occidentaux. Mais la guerre en Ukraine est également un facteur important, selon les spécialistes de l’ONU.

Ce conflit a augmenté significativement le nombre de personnes déplacées dans le monde et l’acheminement de l’aide est devenu plus coûteux en raison des répercussions de cette guerre, qui a fait grimper les prix des denrées alimentaires et du carburant. 

  • Lire le passionnant article de mes collègues Julia Crawford et Pauline Turuban
  • La Suisse appelée à ne pas oublier la crise alimentaire en Afrique de l’Est
  • Le portrait de Maurine Mercier, correspondante de la RTS en Ukraine

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