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WEF 2023

Aujourd’hui en Suisse

Helvètes du monde, bonjour,

Le World Economic Forum (WEF) de Davos ouvre ses portes ce lundi. Pour son édition 2023, la grand-messe des élites économiques et politiques de la planète entend «améliorer l’état du monde». Un (trop) vaste objectif, qui devrait en fait se concentrer sur l’aspect économique des choses, eu égard à la liste des personnes invitées.

Je vous parle également de la position de plus en plus inconfortable du président de la Confédération Alain Berset, de la pression sur les chômeurs de longue durée et des investissements pas très verts de la Banque nationale suisse.

Bonne lecture,

logo du WEF
© Keystone / Gian Ehrenzeller

Au WEF, la liste des invité-es reflète les problèmes auxquels le monde doit actuellement faire face. Récession et inflation seront au menu du Forum de Davos.

Pas moins de 56 ministres des finances – un record, 30 ministres du commerce et 19 gouverneurs de banques centrales seront présents au WEF. Les moyens d’éviter une récession imminente et de lutter contre la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie seront donc certainement au centre des préoccupations à Davos.

Les organisateurs notent que le contexte géopolitique et géoéconomique est particulièrement délicat cette année. Si la majeure partie des chef-fes d’État et autres invité-es vient de l’Occident, le WEF fait tout de même la part belle au Sud et à l’Est, avec des représentant-es de l’Amérique du Sud et de l’Asie du Sud-Est.

La pandémie de Covid-19 et l’urgence climatique feront l’objet de moins d’attention lors de cette édition 2023. 30 ministres du climat ou de l’énergie seront tout de même sur place, avec des engagements élevés et de grandes ambitions de progrès avant la COP28 aux Émirats arabes unis.

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Discussion
Modéré par: Matthew Allen

Le Forum de Davos peut-il sérieusement améliorer l’état du monde?

Le Forum économique mondial (WEF) qui se tient à Davos, en Suisse, dit «s’engager à améliorer l’état du monde». Qu’en pensez-vous?

67 Commentaires
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Alain Berset avec Peter Lauener et Daniel Koch
Keystone / Peter Klaunzer

«Il est maintenant difficile pour Alain Berset de garder de la crédibilité». Cette déclaration de Balthasar Glättli, président des Vert.e.s, fait suite aux révélations de fuites d’informations confidentielles sur les mesures mises en place par la Suisse durant la pandémie de Covid-19.

Les «Corona Leaks», tel est le nom qu’a pris l’affaire qui touche Alain Berset depuis ce week-end. Selon la Schweiz am Wochenende, le département du ministre de la Santé aurait transmis à plusieurs reprises des informations confidentielles concernant la pandémie de Covid-19 au patron du groupe de presse Ringier.

Les langues politiciennes se délient désormais. Si du côté du PS, du PLR et du Centre, on souhaite que la lumière soit faite, du côté de l’UDC, on parle de «l’affaire de trop», qui doit pousser Alain Berset à la démission. 

Pour Alain Berset, qui est cette année le président de la Confédération et donc représentant du Conseil fédéral, ces révélations tombent mal. En pleine année électorale, elles pourraient aussi nuire à son parti, le Parti socialiste.

Façade de la Banque nationale suisse
© Keystone / Anthony Anex

La Banque nationale suisse manque de conscience écologique. Ce sont les conclusions d’une étude réalisée par l’Alliance pour le climat, une coalition de plus de 140 organisations.

L’Alliance pour le climat a effectué pour la première fois des estimations sur l’ensemble des investissements de la BNS. Elle a publié les résultats de ses investigations. «Toutes les personnes intéressées peuvent ainsi se faire une idée par elles-mêmes des entreprises dans lesquelles la BNS investit», indique Stephanie Wyss, membre du bureau de l’Alliance climatique.

On peut y trouver des groupes qui comptent parmi les plus gros émetteurs de CO2 au monde, comme des producteurs de pétrole ou de gaz. Pourtant, la BNS stipule dans ses directives qu’elle n’acquiert pas de titres d’entreprises qui «violent massivement les droits humains fondamentaux» ou qui «causent systématiquement de graves dommages à l’environnement».

Interrogée par Blick, la BNS affirme ne pas enfreindre ses directives. Elle souligne ne pas investir dans des entreprises dont le modèle d’affaires repose principalement sur l’exploitation du charbon pour la production d’énergie, car il existe en Suisse un large consensus sur l’abandon de son utilisation. «Un tel consensus n’existe pas pour le pétrole et le gaz», précise encore l’institution.

une femme consulte les offres d emploi dans un journal
Keystone / Andree-noelle Pot

Alors que plusieurs secteurs manquent de personnel et que le pays affiche un taux de chômage particulièrement bas, certaines personnes peinent à trouver un emploi. Elles sont fortement mises sous pression par les offices régionaux de placement.

Avec un taux de chômage de 2,2%, la Suisse se trouve en situation de plein emploi, selon les calculs du Secrétariat d’État à l’économie (SECO). Un chiffre trompeur pour Jeton Hoxha, président de l’Association de défense des chômeuses et chômeurs, car les statistiques du chômage ne prennent en compte que la qualification de «chômeurs».

Or, d’autres catégories de personnes, exclues des statistiques du chômage, sont à la recherche d’un travail salarié. Selon Jeton Hoxha, en affichant un taux de plein emploi, «on suggère à la population qu’il n’y a pas de problème et qu’il y a du travail pour tout le monde, alors que ce n’est pas le cas».

Par ailleurs, plusieurs secteurs font face à des pénuries de personnel qualifié, comme la santé, la restauration ou encore le secteur de l’électricité.  Dans un tel contexte, les personnes inscrites au chômage sont particulièrement mises sous pression pour retrouver un emploi au plus vite. Parfois, elles sont même contraintes d’accepter des postes dans des domaines qui ne sont pas les leurs.

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