Conjoncture: les directeurs financiers demeurent optimistes

(Keystone-ATS) Les directeurs financiers (CFO) suisses gardent le sourire en dépit de risques croissants, selon le dernier sondage trimestriel de Deloitte. Sur 120 responsables interrogés, les trois quarts d’entre eux estiment favorables les perspectives économiques helvétiques des douze prochains mois.

« Le redressement de l’économie aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, ainsi que la reprise dans la zone euro continuent de soutenir les exportations. Parallèlement, le niveau historiquement bas des taux d’intérêt crée un environnement financier très favorable », commente Michael Grampp, chef économiste auprès du cabinet de conseil Deloitte en Suisse, cité dans un communiqué publié dimanche.

Dans ce contexte, 81% des responsables des finances tablent sur une progression des chiffres d’affaires et 41% d’entre eux anticipent une amélioration des marges d’exploitation, selon l’enquête réalisée à la fin du premier trimestre 2014. Sur l’échantillon du sondage, environ 30% des directeurs financiers représentent des entreprises cotées, les autres des sociétés privées, précise Deloitte.

Appétit au risque

De plus, 43% des CFO considèrent le moment opportun pour prendre davantage de risques. Les grandes firmes actives à l’international, en particulier, comptent profiter de possibilités d’expansion afin de profiter de la croissance économique attendue sur les marchés étrangers.

Les risques externes, en revanche, préoccupent. Le renforcement de la réglementation en Suisse et les tensions politiques dans plusieurs régions du monde inquiètent respectivement 59% et 54% des chefs des finances sondés. Pour les groupes orientés à l’international, les troubles géopolitiques constituent même leur première inquiétude (72%), devant la baisse de la demande extérieure (61%).

A contrario, la vigueur du franc, pourtant largement citée comme facteur pénalisant dans les rapports semestriels publiés ces derniers jours par les entreprises suisses, ne joue qu’un « rôle marginal depuis ces six derniers trimestres », relève Deloitte.