Crash du Concorde: ouverture d’un procès hors normes

(Keystone-ATS) Pontoise – Le procès du crash du Concorde d’Air France, qui avait fait 113 morts en juillet 2000, s’est ouvert dans un tribunal correctionnel au nord de Paris. La procédure doit déterminer notamment la responsabilité de Continental Airlines.
Avec 90 tomes de dossiers, 534 pièces à convictions, des débats en trois langues, plus de 200 journalistes et techniciens sur place, c’est un procès hors normes qui a débuté.
Sur le banc des prévenus figurent aux côtés de Continental Airlines, deux des employés de la compagnie américaine, deux anciens responsables du programme Concorde et un ancien cadre de la Direction générale de l’aviation civile, garante de la sécurité du transport aérien.
Le crash de cet avion emblématique est dû, selon l’expertise officielle, à une pièce perdue sur la piste par un avion de la compagnie américaine.
Selon l’enquête, une lamelle perdue par un DC 10 de Continental Airlines, qui avait décollé quelques minutes avant le Concorde, a déclenché l’accident en provoquant l’éclatement d’un pneu. Les projections du pneu auraient alors crevé un réservoir, engendrant une fuite de carburant qui s’est enflammé.
La compagnie américaine défend un scénario opposé à celui établi par les experts techniques et judiciaires: le supersonique avait pris feu avant même de rouler sur cette pièce.