10e Buskers Festival

Jusqu'au 21 août, la zone piétonne de Neuchâtel vit à l'heure et aux rythmes de son dixième "Buskers Festival", festival des musiciens de rue.

Jusqu’au 21 août, la zone piétonne de Neuchâtel vit à l’heure et aux rythmes de son dixième «Buskers Festival», festival des musiciens de rue…

Un rue résonne de jazz manouche interprété par trois anglo-saxons. Des arcades du 17e siècle découvrent le son puissant de deux balafons tenus par des musiciens suisses. Ailleurs, des Anglais en perruque s’adonnent à une relecture de la musique populaire contemporaine, de Madonna à Serge Gainsbourg en passant par des chants cosaques, pendant qu’un peu plus loin, un trottoir de Neuchâtel se la joue façon Buenos Aires avec un tango moite et langoureux.

«Robin Nolan Trio», «Balafonia», «Cosmic Sausages», «Trio Argentino de Tango», quatre exemples de groupes de «buskers» présents cette année à Neuchâtel, «buskers» de l’anglais «to busk», c’est-à-dire «faire la manche».

La notion de festival ne change rien à l’esprit de ces artistes-là : s’ils sont logés et nourris, c’est uniquement la générosité des spectateurs qui leur sert de cachet. Raison de plus pour tenter de conquérir le badaud en lui offrant un spectacle de valeur, même si celui-ci relève plus souvent de la tradition que de l’avant-gardisme.

Le Festival existe depuis dix ans, preuve que les Neuchâtelois ont saisi la qualité de cet échange. Et on les comprend, car cinq jours par an, lorsque le temps est clément, c’est le coeur même de leur ville qui a l’âme musicale.

Bernard Léchot.