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Aux Diablerets, montagne et cinéma fêtent leurs Noces de perle!

Le Festival international du film Alpin des Diablerets, dans les Alpes vaudoises, vit actuellement sa trentième édition. Après la compétition, dont le palmarès sera dévoilé samedi, voici la rétrospective.

Le Festival international du film Alpin des Diablerets, dans les Alpes vaudoises, vit actuellement sa trentième édition. Après la compétition, dont le palmarès sera dévoilé samedi, voici la rétrospective.

La compétition s’est étalée du 1er au 5 octobre, présentant vingt-cinq films en provenance de nombreux horizons, de Suisse bien sûr, mais aussi d’Iran, de Belgique, d’Allemagne, d’Italie, du Danemark, et de France surtout, avec onze productions ou coproductions en concours.

Depuis mercredi, l’heure est à la rétrospective, et au plaisir de survoler en une trentaine de films, trente ans de cinéma consacré à la montagne. Premier constat, particulièrement réjouissant : la qualité des oeuvres est en progression constante. Il y a encore une quinzaine d’années, les films de montagne relevaient souvent davantage du souvenir de voyage que du 7ème Art estampillé chef-d’oeuvre. Image faiblichonne, montage basique, bande-son chaotique. L’intérêt résidait dans le choc du sujet – expéditions lointaines, grimpettes vertigineuses, descentes ébouriffantes – plus que dans son traitement. Aujourd’hui, avec l’introduction de la vidéo (possibilité de visionner sur place), l’invention des caméras numériques (qualité, légèreté, maniabilité), et l’intérêt nouveau de la télévision, chaînes thématiques en tête, pour le documentaire, le «cinéaste de montagne» a développé un réel souci du contenu comme de la forme.

Deuxième constat : aux Diablerets, si le documentaire foisonne, la fiction est rare. Et ceci est particulièrement compréhensible, pour un genre qui s’adresse plus aux véritables mordus de l’altitude qu’aux cinéphiles : la fiction se permet des libertés avec le réel, alors qu’un documentaire se veut le reflet d’une réalité, d’ici ou d’ailleurs. Or manifestement, c’est plutôt ce reflet que le public des Diablerets vient chercher. Phénomène d’autant plus manifeste que depuis plusieurs années déjà, le Festival a axé sa programmation sur le film à tendance ethnographique, avec notamment deux catégories intitulées «Identité de la vie montagnarde» et «Sauvegarde de l’environnement en montagne».

«Les sommets déchiquetés, leur arrogance minérale m’avaient écrasé. Ces juges de pierre n’ont aucune indulgence; leurs cimes sont toujours trop élevées, trop pointues. Toute la montagne n’est qu’une punition infligée aux hommes par la nature pour les humilier», disait un personnage de Pascal Bruckner dans son roman «Les voleurs de beauté». Aux Diablerets, le public se déplace justement pour voir ceux qui, comme lui, osent défier au quotidien ces juges de pierre, ces cimes trop élevées…

Bernard Léchot



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