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Claude Chabrol immortalise Lausanne

Si vous croisez Jacques Dutronc et Isabelle Huppert, ces jours-ci du côté de Lausanne, tout est parfaitement normal. Depuis le lundi 6 mars et durant sept semaines, les deux vedettes françaises tournent le dernier film de Claude Chabrol.

Non, vous n’êtes pas victime d’hallucinations! Si vous croisez Jacques Dutronc et Isabelle Huppert, ces jours-ci du côté de Lausanne, tout est parfaitement normal. Depuis le lundi 6 mars et durant sept semaines, les deux vedettes françaises tournent le dernier film de Claude Chabrol, «Merci pour le chocolat».

Sous l’impulsion de la maison de production lausannoise CAB, dirigée par Jean-Louis Porchet et Gérard Ruey, Claude Chabrol revient tourner sous les cieux suisses pour la deuxième fois en quatre ans.

En 1996, c’était «Rien ne va plus», avec Michel Serrault et Isabelle Huppert, tourné à Sils-Maria. Ce début d’année accueille le cinéaste, grand amateur d’Hitchcock et de jeux télévisés, au bord du Lac Léman. L’Hôtel de Ville de Lausanne, le cinéma Ciné Qua Non (transformé pour l’occasion en galerie d’art), une fabrique de chocolat à Broc (FR), les vignes de Lavaux et l’ancienne maison du chanteur David Bowie à Sauvabelin (photo) servent de décors principaux à «Merci pour le chocolat», dont les prises de vues s’étendront jusqu’à la mi-avril.

«Merci pour le chocolat» est une adaptation du roman de Charlotte Armstrong «Et merci pour le chocolat», traduit en français en 1964 et édité par J’ai Lu. Le scénario raconte les étranges relations qui lient un pianiste (Jacques Dutronc) à son épouse (Isabelle Huppert), directrice d’une fabrique de chocolat. L’occasion pour Chabrol de peindre, avec son acidité habituelle, la petite bourgeoisie suisse.

L’événement générera, bien sûr, un film, mais également de multiples questions sur l’imagerie de la Suisse. Comment un cinéaste français appréhendera-t-il les décors, l’ambiance du Léman? Y verra-t-on une énorme différence par rapport à la représentation proposée par les réalisateurs suisses? Réponse en automne prochain, lorsque «Merci pour le chocolat» sortira sur les écrans.

Thierry Jobin

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