Flamenco à la Dampfzentrale de Berne

Séquence du spectacle Flamenco en route. Berner Tanztage

La compagnie «Flamencos en route» vient enflammer la capitale helvétique. Pour y décliner les différentes formes de solitude.

Comme son nom l’indique, «Flamenco en route» est une compagnie de danse spécialisée dans le flamenco. L’espagnol est la langue parlée au sein de la troupe. La fondatrice, Brigitta Luisa Merki, en est à la fois la chorégraphe, la directrice artistique et l’une des cinq danseuses.

Danse et musique andalouses

La compagnie «Flamencos en route» est également constituée d’un guitariste, d’un percussionniste et d’une chanteuse. Six différentes nationalités composent la compagnie. Certains artistes sont espagnols et suisses; d’autres sont italiens, suédois, américains et japonais.

Contrairement à ce que l’on pourrait supposer, Brigitta Luisa Merki n’est pas une Andalouse, mais une Suissesse qui habite Baden. A la base, elle est institutrice et céramiste. A 18 ans, elle part apprendre le flamenco à Madrid et Séville. Et cela fait maintenant 18 ans qu’elle a créé sa compagnie «Flamencos en route».

«Il y a une force authentique dans le flamenco, explique Brigitta Luisa Merki. Et la vie coule passionnément dans cette danse.»

Brigitta Luisa Merki a beaucoup appris avec l’ancienne et légendaire professeur de danse nommée Susana, probablement la première artiste à danser le flamenco en Suisse. «Elle fut notre directrice artistique».

Un désir intérieur permanent

Pour Brigitta Luisa Merki, «le flamenco a toujours été la musique qu’elle a écoutée. Et le rythme de cette danse l’a toujours fasciné, hypnotisé. «Le flamenco est pour moi comme un désir intérieur permanent».

Brigitta Luisa Merki a esquissé plus d’une vingtaine de chorégraphies flamenco pour sa compagnie. La dernière en date – «Fragmentos 3 Laberinto Soledad» – décline le thème de la solitude sous toutes ses formes. Triste ou joyeuse, subie ou souhaitée.

Dans ce nouveau spectacle, on verra donc souvent les cinq danseuses s’exécuter en solo à tour de rôle. Et, l’instant d’après, entreprendre un dialogue rythmique en martelant le sol, tantôt avec le percussionniste, tantôt avec le guitariste.

«Chacune des danseuses a pris une part active dans la création de sa partition. Tout en respectant les lignes types du flamenco: Soleares, Siguiriya ou Peteneras. Soit du plus lent au plus ancien flamenco, en passant par le plus mystique.

Création vestimentaire différente

On l’a compris, «Flamenco en route» danse un authentique flamenco. Mais personnalisé et thématisé, par chacune des danseuses et leur chorégraphe.

Cela dit, la troupe internationale basée en Suisse n’emploie pas les costumes traditionnels du flamenco. Chaque danseuse porte une création vestimentaire différente, en vertu de son rôle.

«Flamenco sur route» avait fait un tabac lors de sa dernière apparition en 1999 à Berne, dans la Dampfzentrale, où elle avait interprété une chorégraphie qui mélangeait contemporain et flamenco: «Solea and winds». Cette fois-ci, la troupe revient pour les connaisseurs et passionnés du flamenco.

Emmanuel Manzi

Du 27 février au 3 mars