Genève cède à la Fureur de lire
Passé le temps des fêtes de la musique et du cinéma, voici une célébration automnale qui se prête au coin du feu: la Fureur de lire. Lectures, débats, rencontres avec les auteurs et illustrateurs : c'est à Genève du 29 septembre jusqu'au 3 octobre.
Passé le temps des fêtes de la musique et du cinéma, voici une célébration automnale qui se prête au coin du feu: la Fureur de lire. Lectures, débats, rencontres avec les auteurs et illustrateurs : du 29 septembre jusqu’au 3 octobre, Genève accueille pour la septième fois cette manifestation instaurée, comme pour le cinéma et la musique, par l’ancien ministre Jack Lang.
Du temps où il incarnait la culture française, Jack Lang avait un goût immodéré pour les fêtes. Fête de ci, fête de ça, champagne et flonflons. Quelques années plus tard, il faut s’agenouiller ou du moins s’incliner devant ses hauts faits : toutes pétulantes qu’elles furent, ces fêtes ont non seulement permis de donner une visibilité nouvelle aux différentes disciplines artistiques, mais surtout beaucoup d’entre elles ont survécu jusqu’au delà des frontières françaises.
Ainsi à Genève où Alain Vaissade, chef du Département des affaires culturelles, a donné l’impulsion pour une célébration annuelle du livre : La Fureur de lire. Fureur. La manifestation n’a pas peur des mots. A priori pourtant, on voit mal comment le livre peut se prêter aux mêmes ripailles que le cinéma ou la musique. Lire est un acte privé, voire intime qui ne provoque pas de files d’attentes, de foules en liesse, de jets de pop-corns ou de canettes.
La Fureur de lire tente le pari et ses six éditions précédentes ont prouvé que le voeu pieux d’une fête de l’imprimé est possible. La recette? Un savant mélange de rencontres, de lectures, de débats et de visites, par exemple à travers les 60 kilomètres de rayonnage de la Bibliothèque publique et universitaire de Genève. Ainsi donc, l’édition 99 qui propose, entre autres : un débat sur la littérature négro-africaine d’expression française en présence de différents auteurs, dont Abdourahman Waberi (Djibouti) et Anne Tiddis (France-Algérie) (Alhambra, rue de la Rôtisserie 10, me 29.9 à 19h), une soirée kurde avec lecture musicale de textes classiques, rencontre avec l’écrivain Mehmed Uzun, dont la première traduction française sort ce mois aux Editions Phébus (Alhambra, rue de la Rôtisserie 10, je 30.9 dès 19h) ou, thème qui concerne très directement le texte ici présent, un débat intitulé «Internet a-t-il tué le livre?», sur la place de l’édition électronique, discussion qui, si elle ne provoque pas la fureur, promet du moins d’être enfiévrée (Bibliothèque publique et universitaire, promenade des Bastions. je 30.9 à 18h15).
Thierry Jobin
Genève, La Fureur de lire, du 29 septembre au 3 octobre.
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