Gilbert Gress trouve le temps long

Un instant très "Gilbert Gress"... Keystone Archive

Pour la première fois en 41 ans de carrière, l'Alsacien ne figure dans aucune équipe depuis le début de saison. Que devient l'ex-coach de l'équipe nationale?

«Cinquante ans de football.» Signé Gilbert Gress. Voilà le titre de l’ouvrage qui se trouvera début 2002 dans les librairies. Et que l’auteur est en train de rédiger avec deux journalistes de confiance (détail qui compte pour lui!). Pas question pourtant de troquer son ballon de football contre une plume d’écrivain.

«Ma carrière d’entraîneur n’est pas terminée. Je suis un homme de terrain, je ne me vois pas dans une autre fonction», nous confirme-t-il, de son domicile strasbourgeois. Peu importe l’opinion que l’on peut avoir de cette authentique «tronche» aux principes bien établis et au caractère entier: un morceau manque indéniablement dans le puzzle helvétique.

«J’ai besoin d’activité»

Pour un homme de bientôt 61 ans qui n’a jamais caché faire passer le football avant sa vie privée, la phase qu’il traverse ne peut qu’être provisoire. «Je n’avais jamais connu pareille situation. Cela commence à me peser, j’ai pris quelques kilos. J’ai besoin d’activité.»

De retour dans son Strasbourg natal, l’ancien coach de l’équipe nationale n’est pas du genre à abdiquer et à passer à un nouveau chapitre. «Même ma femme estime qu’il faut que je reprenne une équipe.» Pas du tout usé par les récents événements qui l’ont mis au repos forcé. Après avoir quitté à l’amiable le FC Zurich en juin dernier, en possession de promesses du Té-fé-cé, comprenez Toulouse, qui allait quelques jours plus tard déposer son bilan et se retrouver en division nationale. La faute à un président mégalomane, incapable de tenir ses promesses…

Gilbert Gress le soulignait voici quelques semaines: avec Xamax, Servette, Zurich et l’équipe nationale, il pense avoir fait le tour de la Suisse. Mais pas forcément le tour de la question. «Plusieurs clubs sont intéressants. Bâle, Grasshopper, Servette, Saint-Gall, précise-t-il. Mon problème, c’est que j’ai eu affaire à d’authentiques amateurs lors de mon passage à la tête de l’équipe nationale».

Entraîneur dans l’âme, Gilbert Gress patiente entre ses domiciles de Strasbourg et de Saint-Blaise (NE) pour retrouver de l’embauche. Des contacts avec le Rapid Vienne et les Emirats Arabes Unis n’ont pas débouché sur du concret. Mais il veut aller de l’avant. En restant fidèle à ses idées. Où s’inscrira le prochain chapitre de la saga?

Jonathan Hirsch