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Kupka, pionnier de l’abstraction, à l’Hermitage

Frantisek Kupka, «Disques de Newton. Etude pour Fugue à deux couleurs», 1911-1912 (Centre Pompidou, Paris). Frantisek Kupka

Une centaine d'œuvres, en provenance du Centre Pompidou à Paris, illustrent l'incroyable évolution, à l'écart des écoles, du peintre tchèque.

La Fondation lausannoise de l’Hermitage salue la période fauve et expressive de la dernière année de la vie de Frantisek Kupka.

C’est une exposition sur la naissance de la peinture abstraite que présente durant l’été – jusqu’au 12 octobre – la Fondation de l’Hermitage à Lausanne.

Conçue par le Centre Pompidou, Musée national d’art moderne et par sa conservatrice en chef Brigitte Leal, cette exposition hors les murs de sa collection Kupka, la plus riche au monde, fait étape en Suisse, avant d’être montrée ailleurs en Europe.

Recherches spirituelles

Une centaine d’œuvres, pour la plupart des huiles, mais aussi quelques pastels, des gouaches et des gravures, illustrent les différents avatars du style de Frantisek Kupka, né en 1871 en Bohême et mort à Puteaux, dans la banlieue parisienne, en 1957.

Arrivé à Paris en 1896, après des études à l’Académie de Prague et à celle de Vienne, le peintre réalise des affiches, des dessins de presse et des illustrations pour gagner sa vie.

Il poursuit ses recherches, spirituelles, puisqu’il étudie la théosophie, a gagné de l’argent comme médium et s’intéresse au symbolisme des formes et des couleurs, et picturales: après une brève période fauve, intense, dont témoigne un portrait (de Baudelaire?) intitulé «La Gamme jaune» (1907).

Frantisek Kupka développe ensuite l’expressivité des plans colorés («Ruban bleu»), décompose le mouvement, à l’instar des futuristes italiens («Femme cueillant des fleurs»), et finalement, dès 1910, s’engage dans la voie de l’abstraction pure.

Là ne s’arrête pas le cheminement du peintre, au contraire, puisque celui-ci ne cesse de sinuer et d’étonner.

Compositions presque gothiques

Dans les années vingt, Kupka crée des formes d’inspiration organique, qui évoquent le déploiement chatoyant du milieu végétal; il développe des compositions presque gothiques «autour d’un point.»

Par la suite, il évoque la machine et les rythmes du jazz («L’acier travaille» ou «Jazz-hot»), puis s’adonne à une abstraction géométrique, strictement orthogonale.

Après sa mort, et quelques jours avant la sienne, en 1963, sa veuve, Eugénie Kupka, fait don au Musée national d’art moderne de Paris de toutes les œuvres restées en sa possession, au nombre desquelles cinquante peintures.

swissinfo, Laurence Chauvy

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