Lausanne tous courts

Quel est le rapport entre Salvador Dali et l'Ecole cantonale d'art de Lausanne? Les élèves de l’école voisinent avec le «Chien Andalou», que Dali réalisa avec Luis Bunuel, lors de la Nuit du court métrage que la Cinémathèque suisse accueille vendredi.

Quel est le rapport entre Salvador Dali et l’Ecole cantonale d’art de Lausanne? Les élèves de l’école voisinent avec le «Chien Andalou», que Dali réalisa avec Luis Bunuel en 1929, lors de la Nuit du court métrage que la Cinémathèque suisse accueille vendredi soir, de 20 heures aux aurores.

Puisque les alliances avec les distributeurs de longs métrages restent encore hasardeuses et parce que l’Agence suisse du court métrage prend les choses en mains depuis peu, il faut que des événements attirent l’attention sur la forme brève du cinéma. C’est, pour la deuxième année consécutive, le rôle de la Nuit du court métrage.

En 1998, l’édition inaugurale avait contraint les organisateurs à suspendre la vente de billets : les deux salles étaient combles. Pour parer à la cohue, les partenaires de ce marathon de onze heures – l’Association Base-Court, l’Agence du court, l’Ecole cantonale d’art de Lausanne (Ecal), la Cinémathèque et le Bleu Lézard – ont décidé de répéter certains programmes deux fois. Il y aura néanmoins l’embarras du choix puisque les sélections suisses, étrangères, documentaires ou fictionnelles s’y bousculent.

Parmi eux, une poignée de chefs-d’oeuvre dont le «Chien andalou» de Luis Bunuel et Salvador Dali et «Les sept péchés capitaux» (1961) qui réunit sept sketches signés Claude Chabrol, Jean-Luc Godard ou Jacques Demy; un programme de films de diplôme de l’Ecal volée 1999; une carte blanche au Festival de films d’animation Fantoche de Baden; une autre au magazine français du court métrage «Bref»; une sélection de courts produits en Suisse alémanique; ou encore un kaléidoscope d’images numériques. On pourrait dire «ouf!» mais ce n’est pas fini puisque, entre autres, un forum organisé vendredi 12 à 17 heures à la Salle Paderewski de la Cinémathèque se posera la question de l’étape à franchir enfin : «Vers une commercialisation du court métrage.» Ce que le succès des nuits du court de plus en plus répandues tendrait à prouver.

Thierry Jobin

Lausanne, Cinémathèque suisse. 2e Nuit du court métrage. Vendredi 12, de 20 heures et à 7 heures du matin. Entrée: 15 francs. Entrée libre dès 03h30. Rens.: 021/311 09 06.