
Le Brésil, invité du prochain Salon du Livre à Genève

Les organisateurs du Salon du Livre dévoilent le programme de sa 16e édition, début mai. A l'affiche, le Brésil et Vallotton le peintre.
A Genève, quand le Salon de l’Auto se prépare, c’est que le Salon du Livre n’est pas loin non plus. Mercredi, il fallait pour ainsi dire se faufiler entre les marques de voiture pour rejoindre le premier point de presse du désormais traditionnel rendez-vous éditorial du printemps romand.
La morosité? Pierre-Marcel Favre ne sait pas ce que c’est. «Le Salon 2002 sera très plein, il n’y a pas de défection majeure.» La routine? «Non, franchement pas, on fait chaque fois des efforts considérables pour rendre cette manifestation riche et attrayante.»
N’empêche. On a toujours autant de peine à trouver un dénominateur commun aux manifestations, innombrables et de toutes tailles, qui se déroulent dès l’arrivée du mois de mai dans le Palexpo genevois.
Certes, Laure Adler – la directrice de France-Culture retenue à Paris mais présente de la voix à Genève – a beau dire que les livres tissent des liens, qu’ils «nous font vivre et se parler entre nous». Cela ne suffit pas à définir l’aimable méli-mélo du Salon.
Hôte d’honneur dans une ruche
Alors, pour l’instant, ne projetons que deux images, les principales, de cette prochaine et seizième édition. Qui, côté cour, accueillera donc le Brésil. Acte non prémédité, sans lien direct avec une quelconque actualité.
«C’est un État-continent qui mérite d’être découvert et mieux connu», répond simplement Pierre-Marcel Favre. Juste après le Portugal l’an dernier? «C’est un hasard, mais c’est logique et cohérent.»
A vrai dire, les Brésiliens viennent seulement d’ouvrir le chantier. Normal. Le Carnaval résonne encore dans leurs oreilles et ils ont déjà la tête au Mundial. Mais, entre deux, ils prendront le temps de montrer aux Suisses «le meilleur de leur production graphique, didactique et littéraire». Bem vindo a Genebra!
Le stand brésilien, nous dit-on, aura la forme d’une ruche aux cellules hexagonales. Tellement diverses que chaque visiteur devrait sans peine y trouver ce qu’il y cherche. De l’école indigène à la poésie concrète. Sans oublier le café du cru.
L’œuvre de jeunesse de Vallotton
On en sait un peu plus sur l’autre événement, la grande exposition consacrée à Félix Vallotton. Non à son œuvre picturale de mieux en mieux connue. Mais au Vallotton graveur, illustrateur, dessinateur de presse, caricaturiste. Une œuvre dispersée entre Suisse et France, pas encore inventoriée.
Jean-Paul Morel, commissaire de l’exposition, veut le réhabiliter plus que lui rendre hommage: «son dessin n’a pas été qu’un jeu ni qu’un moyen de subsistance, c’était un engagement social, où il s’est révélé un véritable chroniqueur de la vie quotidienne».
«Ce ne sont pas, explique encore Jean-Paul Morel, de petits gribouillis réalisés à la terrasse d’un café. On a dans ces dessins toute l’amorce du futur peintre. C’est étonnant de voir les jeux d’échanges entre ses dessins et ce qu’on retrouvera plus tard dans sa peinture.»
Pour le reste, à chacun, pendant cinq jours, de composer son propre menu. Entre amuse-gueule et plats de résistance, entre BD et vie privée de San Antonio, photos de presse, livres de voyage, espace poésie et autres. Ou la 11e d’Europ’Art qui fait la fête aux petits formats et œuvres sur papier.
Bernard Weissbrodt, Genève

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