Le Festival de jazz de Willisau en danger
L’avenir du Festival de jazz de Willisau, dont la 25e édition s’est terminée dimanche, est sérieusement remis en question. En effet, l’UBS, sponsor principal, a annoncé la fin de sa collaboration, qui s’élève à 120.000 francs par édition.
L’avenir du Festival de jazz de Willisau, dont la 25e édition s’est terminée dimanche, est sérieusement remis en question. En effet, l’UBS, sponsor principal, a annoncé la fin de sa collaboration, qui s’élève à 120.000 francs par édition, soit le 20 pour cent du budget de la manifestation. «Le festival ne correspond plus au concept de sponsoring de la grande banque, a expliqué le créateur du festival, Niklaus Troxler.
Sans nouvel apport de fonds, il faut «compter avec la mort du festival», a-t-il ajouté. Pour son fondateur, abréger la manifestation n’apporterait pas d’économies substantielles. Et il n’est pas non plus question de faire des compromis au niveau de la programmation. Niklaus Troxler entend rester à son option initiale : ouvrir une fenêtre sur le jazz d’avant-garde.
Le dernier délai pour trouver un ou des nouveaux sponsors est la fin de l’année. Si ça ne devait pas être le cas, l’organisation d’une 26e édition en l’an 2000 ne pourrait plus être assurée, et la Suisse perdrait l’une de ses plus importantes manifestations de jazz contemporain, de même qu’un festival qui jouit d’une grande réputation auprès des musiciens.
«Willisau est l’une des meilleures places au monde où jouer», estime pour sa part le célèbre pianiste Keith Jarret. Entre jeudi et dimanche, dix-huit groupes, dont celui emmené par le guitariste Marc Ribot (photo), ont participé à la 25e édition du Festival de jazz de Willisau. De la musique cubaine, du rock ainsi que du jazz contemporain étaient au programme.
(SRI avec les agences)
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