«Les mondes des corps»

Près de 200 vrais cadavres sont exposés jusqu'au 30 novembre à Bâle. L'exposition "Les mondes des corps", présentée pour la première fois en Suisse, suscite des controverses.

Près de 200 vrais cadavres sont exposés jusqu’au 30 novembre à Bâle. L’exposition «Les mondes des corps», présentée pour la première fois en Suisse, suscite des controverses.

La controverse est née dès la première présentation de l’exposition à Mannheim, en Allemagne, en 1997 : a-t-on le droit de montrer de vrais cadavres ? Pour le directeur de l’Institut d’anatomie de l’Université de Bâle Dieter Sasse, c’est le spectacle qu’offrent les dépouilles qui gêne. De son côté, la Société internationale d’anatomie s’oppose à ce que des dépouilles puissent servir à des fins commerciales.

Pour sa part, l’initiateur de cette exposition Gunther von Hagens a expliqué qu’il présentait des cadavres pour qu’un large public puisse admirer l’anatomie humaine, véritable miracle de la nature. Ils sont traités selon une méthode qu’il a inventée, la plastination. Les cadavres, dont on aperçoit l’ensemble des organes, sont présentés dans des postures tout à fait naturelles. On peut ainsi en voir un jouer aux échecs.

Gunther van Hagens a créé son propre institut de plastination à Heidelberg, en Allemagne. Il souhaite aussi construire un musée dont le coût est estimé à plus de 40 millions de francs. La préparation d’un cadavre complet coûte entre 50 000 et 100 000 francs.

Outre Mannheim, l’exposition «Les mondes des corps» a déjà été présentée à Vienne et dans quatre villes japonaises. Elle a été vue par plus de quatre millions de personnes. A Bâle, elle est à voir du 14 septembre au 30 novembre.

(SRI avec les agences)