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Les travaux du chantier Tschumi conspués à Athènes

Bernard Tschumi et son projet controversé. Keystone

Nouveau musée de l'Acropole à Athènes: lundi, la colère grondait à l'encontre des travaux de terrassement.

Un groupe de scientifiques, d’intellectuels et d’artistes grecs s’en est pris «à la précipitation» des autorités pour la construction du nouveau musée de l’Acropole. Ils ont demandé l’arrêt des travaux, responsables, selon eux, de «la destruction d’objets archéologiques de valeur».

Le «Mouvement des citoyens contre la construction du nouveau musée de l’Acropole» affirme notamment, dans un communiqué, que «des rouleaux compresseurs ont envahi le site archéologique (désigné pour le nouveau musée, juste au pied de la colline de l’Acropole) détruisant des objets archéologiques importants qui étaient mis au jour».

Précipitation en cause

Le mouvement, qui s’oppose depuis plus d’un an à ce projet, déplore aussi ce qu’il appelle la précipitation de l’Organisme d’édification du nouveau musée (OANMA) qui, avec l’autorisation du ministère de la Culture, n’a pas annoncé publiquement la valeur de ces objets avant de poursuivre les travaux, «alors qu’il avait indiqué dans le passé que ces objets étaient d’une valeur extraordinaire».

«Il s’agit d’actions aberrantes et arbitraires» qui portent «atteinte au patrimoine culturel», ajoute le communiqué. Le concours international pour le nouveau musée de l’Acropole, un projet maintes fois reporté et contesté, avait été remporté en décembre dernier par l’architecte suisse Bernard Tschumi et ses collaborateurs.

Dotée d’un budget de 40 millions de dollars, cette réalisation concerne un bâtiment de trois niveaux, d’une surface de 25 000 m2 au pied du «Rocher sacré». Le gouvernement s’est engagé à ce que le musée soit prêt avant les jeux Olympiques d’été à Athènes, en août 2004. La construction doit commencer au mois de juin, une fois terminés les travaux de terrassement en cours.

swissinfo avec les agences

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