La voix de la Suisse dans le monde depuis 1935
Les meilleures histoires
Démocratie suisse
Les meilleures histoires
Restez en contact avec la Suisse

Paris (re)découvre Alexander J. Seiler

Avec entre 30 et 40 longs métrages produits bon an mal an depuis la fin des années 60, le cinéma suisse ne devrait pas trop avoir à se plaindre. Mais il reste meilleur en documentaire qu'en fiction. Témoin : le cinéaste Alexander J. Seiler.

Avec entre 30 et 40 longs métrages produits bon an mal an depuis la fin des années 60, le cinéma suisse ne devrait pas trop avoir à se plaindre. Mais, comme presque toutes les cinématographies fragiles, il reste meilleur en documentaire qu’en fiction. Témoin : le cinéaste Alexander J. Seiler dont l’oeuvre est présentée au Centre culturel suisse à Paris jusqu’au 21 novembre.

Le vétéran alémanique Alexander J. Seiler est né en 1928. Il n’a cessé de réaliser des documentaires, dont le célèbre et acide «Palaver, Palaver», consacré à l’armée suisse. Présenté à l’Exposition nationale de 1964, son premier long métrage, «Siamo italiani», paraît aujourd’hui fondateur à bien des égards : il fut en effet l’un des premiers à ne pas naître d’une commande, à appliquer chez nous les principes du «cinéma direct» et à bénéficier d’un «gonflage» de pellicule (du 16 mm au 35 mm n/b).

Outre 60 interviews, Seiler avait également filmé le passage de la frontière à Chiasso ainsi que des scènes de la vie quotidienne des immigrés à Bâle. Décapant au point qu’on rêverait de découvrir une telle somme de vies durant l’Expo 02. Son parti pris de s’intéresser à l’humain plutôt qu’au «problème socio-économique» constitue sa meilleure garantie de pérennité. D’autant plus que ce qui était vrai il y a trente ans pour les Italiens a de bonnes chances de le rester pour les immigrés portugais ou kosovars d’aujourd’hui.

Jusqu’au dimanche 21 novembre, le Centre culturel suisse à Paris redécouvre donc le bouillonnant Alexander J. Seiler, ancien étudiant en littérature, philososphie et sociologie à Bâle, Munich et Paris, qui termina ses études à l’Institut de Sciences théâtrales de l’Université de Vienne avec une thèse de doctorat sur le théâtre de Giraudoux.

Après être devenu journaliste, il a donc réalisé des films à partir de 1961 et en étroite collaboration avec June Kovach et Rob Gnant. En 1963, le Festival de Cannes lui a décerné la Palme d’or du court métrage pour «A fleur d’eau» (In wechselndem Gefälle). Le début d’une belle carrière marquée, entre autres, entre 1971 et 1981, par l’animation de la société de production Nemo Film, en association avec Kurt Gloor, Markus Imhoof, Fredi M. Murer et Yves Yersin.

Thierry Jobin

Paris, Centre culturel suisse. Réservation au 01 42 71 38 38.

Les plus appréciés

Les plus discutés

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !

Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision