Seiko et Citizen face à la concurrence suisse
La pression exercée sur leur propre marché par les horlogers suisses contraint aujourd'hui les deux fabricants japonais à renforcer leur coopération.
Seiko et Citizen ne gagnent presque plus d’argent de la vente de montres. Leur survie dépend de leur diversification, souvent réussie, dans d’autres domaines comme les imprimantes ou les technologies de l’information. L’horlogerie ne représente plus que la moitie de leur chiffre d’affaires annuel.
Pour expliquer leurs déboires, les horlogers japonais blâment leurs concurrents suisses. En termes d’image de marque, ils ne soutiennent pas la comparaison avec les Omega, TAG Heuer ou autres Longines. Sans mentionner les montres vendues sous les noms de grands couturiers comme Giorgio Armani, Calvin Klein, Donna Karan, mais qui sortent souvent d’usines suisses.
L’union sacrée
Refusant de s’avouer vaincus, Seiko et Citizen ont décrété l’union sacrée. Il y a quelques mois, ils ont décide d’utiliser le même réseau de distribution et de vente au détail dans les principales villes de l’archipel. Aujourd’hui, ils s’entendent pour intégrer dans leurs montres mécaniques des éléments communs.
«Le Japon est notre marche le plus important. Mais depuis quelques années, il est devenu impossible de concurrencer les Suisses, si vous n’êtes pas vous-même un horloger suisse. D’où notre volonté de renforcer notre alliance avec Citizen», explique un responsable de Seiko a Tokyo.
L’an dernier, les horlogers japonais ont produit 98 millions de montres et mouvements, soit 23% de moins par rapport à 1997. En l’espace de cinq ans, Seiko et Citizen ont vu leur production chuter de 50%. Ils tentent d’ébranler l’hégémonie suisse dans le haut de gamme en lançant des montres au design très élégant. Mais leur image souffre la comparaison avec celle des horlogers suisses.
Georges Baumgartner, Tokyo
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