Sur l’écran noir de nos nuits blanches
La douzième édition du «Jazz Festival Lausanne Onze Plus» se tient dans la capitale vaudoise jusqu'à dimanche. A l'affiche : jazz et cinéma.
La douzième édition du «Jazz Festival Lausanne Onze Plus» se tient dans la capitale vaudoise jusqu’à dimanche. A l’affiche : jazz et cinéma.
L’un est né en 1895, grâce à deux Français au nom prédestiné. L’origine de l’autre se perd dans la nuit des temps, quelque part dans la savane africaine, puis dans les champs de coton américains. Mais c’est ensemble qu’ils exploseront, au début du siècle. Pour la deuxième année consécutive, le «Lausanne Jazz Festival Onze Plus» a la bonne idée de les faire se côtoyer.
Ce festival a été créé il y a douze ans par une association regroupant plusieurs musiciens passionnés de jazz contemporain et d’improvisation. Leur but : donner une visibilité, ou plutôt une audibilité, à la musique qui était la leur. Depuis, l’événement a grandi et s’est ouvert à d’autres arts, le huitième en particulier.
Cette semaine, c’est tout le Casino de Montbenon qui vibre à la «note bleue». La salle Paderewski abrite les grands concerts du soir, notamment Steve Coleman, le batteur T.S Monk, fils de Thelonious, le percussionniste suisse Pierre Favre (photo), le Quintet de Popol Lavanchy, le Big Band de l’EJMA ou encore une association helvético-marocaine, «Po-Djama & les Gnawa de Marrakech». Le Grand Café se métamorphose quant à lui en Jazz Café, et le Cinématographe, la salle de la Cinémathèque suisse, se plonge dans l’histoire du jazz avec des documents filmés évoquant Billie Holiday, Lester Young, Count Basie ou Duke Ellington.
Quel est le film qui évoque le mieux le jazz, celui où l’on sent le jazz sourdre de chaque plan? Le responsable du festival, Serge Wintsch, n’hésite pas un instant : «Jammin’ The Blues, c’est un film emblématique qui dit le jazz en images». Projection prévue le samedi 30 octobre.
Bernard Léchot
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