Un nouveau journal dominical en Suisse romande
Ringier lance ce week-end le premier numéro de «dimanche.ch» destiné à concurrencer «Le Matin Dimanche». Dirigée par Jean-Philippe Ceppi, sa petite rédaction pourra compter sur de nombreuses collaborations extérieures.
Ringier, le plus grand éditeur de Suisse, lance ce week-end le premier numéro de «dimanche.ch». Il est vendu un franc suisse, soit trois fois moins que son concurrent direct d’Edipresse, «Le Matin Dimanche». Dirigée par Jean-Philippe Ceppi (à gauche), sa petite rédaction pourra compter sur de nombreuses collaborations extérieures.
A entendre les concepteurs de «dimanche.ch» , l’esprit de ce nouveau journal rappelle furieusement un autre journal, lancé il y a une dizaine d’années et disparu depuis. En l’occurrence, «Le Nouveau Quotidien».
«dimanche.ch» se veut, en effet, ouvert sur l’Europe et le monde; il vise les classes supérieures et fait grand cas de la photographie. Enfin, le créateur du «Nouveau Quotidien», Jacques Pilet, fait également partie des concepteurs de «dimanche.ch».
Etudes à l’appui, le groupe zurichois Ringier estime que le marché publicitaire du dimanche est tout sauf saturé. Les annonceurs sont intéressés par un support destiné à une clientèle haut de gamme. Ils ne sont, dès lors, pas entièrement satisfaits de l’unique journal dominical existant en Suisse romande, «Le Matin Dimanche», qu’ils estiment trop «grand public».
De fait, avec une page vendue dix mille francs suisses aux annonceurs – alors qu’elle coûte près du triple chez son concurrent du groupe Edipresse -, «dimanche.ch» a mis toutes les chances de son côté.
En misant fortement sur les collaborations extérieures, que se soit avec d’autres médias ou des journalistes au cachet, la direction du journal s’est également donné les moyens de jouer sur les frais de production.
Une chose est sûre: le groupe Edipresse prend son nouveau concurrent très au sérieux. Il a, d’ailleurs, procédé à un brutal remaniement de la direction du «Matin» et le quotidien «Le Temps» – qu’il détient à 47 pour cent – s’est associé à la «Neue Zürcher Zeitung» pour une offre publicitaire attractive. «Le Temps» prépare également une nouvelle formule du week-end pour le printemps de l’année prochaine.
Frédéric Burnand
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